mercredi 10 juin 2009

Meurtrie hier...

Meurtrie hier…
Je l’étais,
Me sentant prise pour un « pigeon »
Et enfermée dans un tunnel.
Je m’étonne très souvent
De la capacité qu’a l’être humain
A tourner les pages
Ou du moins
Quelle capacité a la nuit
A effacer ou amoindrir
Les évènements vécus difficilement.
Ils n’ont pas disparu,
Je les perçois juste différemment
Ils résonnent avec une intensité diminuée,
Comme des coups de gong
Après la pose de boules Quies.
Cette belle photo
(Merci beaucoup L’Oiseau)
Image à merveille mon ressenti de ce soir,
Une meurtrière,
Qui aurait pu mal finir
Vu sa vocation première,
S’est reconvertie
En jardin ombragé
Où « feignasse »
Une araignée
Dans le hamac
Qu’elle s’ait tissé…

19 commentaires:

anne des ocreries a dit…

C'est étroit, une meurtrière, mais c'est déjà une ouverture ; et là où pousse la vie, passe la lumière.
Passes une douce soirée.

Jorge a dit…

pardon kat ...qu'elle s'est ou qu'elle sait ?

Karl Chaboum a dit…

Le vert dans la roche.
Le verre au coin d'un bar
pour panser la blessure
qui n'en dégouline pas moins.
Une page meurtrie est plus pesante
qu'un livre tout entier.

Le silence peut être morsure,
le tapage guérison.
Tu sais bien manier les maux
Kat, et t'en trouves sereine.

Nina a dit…

Le dire est déjà moins ressentir
Dormir est l'éloigner
Le poser pour décharger
Le distiller pour l'intégrer
Le pe(a)nser pour s'en sortir

Anonyme a dit…

Oui, la nuit a ceci de magique que les problèmes, après, semblent moins difficiles à appréhender.
Tout le plaisir est pour moi.
Je t'embrasse fort.
Thierry

Anonyme a dit…

jeux de mots sur les maux, pour traverser les murs de silence ! La blessure est une ouverture meurtrie !

Françoise a dit…

Meurtrie... hier, et sans doute blessée.
Mais tu as trouvé les mots pour te délester du poids de cette blessure, Kat.
Ecrire fait du bien à l'âme... et la rend plus légère.

Belle soirée à toi, ma douce.
Je t'embrasse fort.

Kat Imini a dit…

10 une meurtrière (oui je sais c'est nul, mais je n'ai pas pu m'empêcher). "Là où pousse la vie, passe la lumière" j'aime beaucoup cette phrase, c'est l'espoir, douce soirée à toi aussi Anne des ocreries. Je suis heureuse de te "connaître" un peu.

Kat Imini a dit…

Très juste Jorge, qu'elle s'est tissé, désolée pour cette coquille, j'espère que tu as entendu la mer...

Kat Imini a dit…

Karl, merci pour ces lignes que je trouve belles, je ne sais pas manier les maux, je fais avec...

Kat Imini a dit…

Nina, le penser pour le panser oui je suis d'accord, le dire, l'écrire, tout ce qui s'extériorise spontanément ne macère plus...

Kat Imini a dit…

Non désolée Thierry, le plaisir est partagé (sourire), la nuit, tu as raison, c'est après qu'elle s'éclaircit, au petit matin, car tu le sais comme moi, la nuit tout est plus sombre.

Kat Imini a dit…

Merci Carole, je me fais parfois passe muraille quand les portes sont closes.

Kat Imini a dit…

Ecrire déleste, soulage, concrétise un temps soit peu, ce qui "sort" pèse moins à l'intérieur. Je t'embrasse fort ma douce, tu es quelqu'un qui m'est cher.

Jorge a dit…

oui kat, pardon, et je te jure que j'ai entendu la mer
"et c'est la mer, la mer toujours recommencée"
Paul Valéry

Kat Imini a dit…

Jorge, tu n'as pas à dire pardon, tu avais vu juste. Ma remarque sur la coquille était de l'humour, mais je suis contente que par ma faute, tu aies (c'est juste dis ?) pu entendre la mer. Sourire.

Jorge a dit…

oui kat c'est juste et tu sais combien la mer est essentielle pour moi.
Je t'embrasse.

Karl Chaboum a dit…

Souvenir de voyage

Il y a environ vingt ans, j'étais en Israël avec ma femme et quelques centaines d'amis.
On nous a fait visiter l'équivalent de ta meurtrière Kat. D'immenses blocs de pierre fermés par une grosse pierre ronde qu'on roulait pour entrer à l'intérieur.
C'était semble-t-il la tombe du Christ.
Le cocasse est qu'il y en avait au moins trois sur ce bout de terrain ! Trois tombes pour le même homme, pour ne manquer aucun touriste. Montés là par des Juifs ?

Kat Imini a dit…

Jorge je t'embrasse aussi.