vendredi 28 décembre 2012

Ne jamais désespérer...

Usé par le temps...
Et pourtant témoin de ce temps..
Les vieux objets ont cet avantage,
Sur nous les humains,
Même s'ils ont subi les outrages des ans,
Ils gardent, aux yeux de certains, un certain intérêt...
Je fais partie de ceux-là....
Ayant "récupéré" ce Voltaire,
Qui a dû appartenir à mes arrières grands-parents,
Que j'ai gardé dans un coin,
J'ai eu envie de lui rendre vie...
Il y a deux ans de cela,
J'ai eu un "bon pour" retaper ce fauteuil,
Lui rendre assise...
J'ai pris contact avec un tapisseur,
Un artisan aimant son art,
Qui m'a présenté de nombreux tissus,
L'habit était important à choisir,
Primordial même...
J'avais opté par avance pour quelque chose de classique,
Point trop, mais un peu,
Juste pour ne pas le brusquer
Pour son retour dans un autre siècle..
Et puis, dans cet atelier-boutique,
Mes yeux se sont posés sur un fauteuil bridge,
Revêtu de ce qui semblait être une peau de zèbre...
Mais qui était en fait un velours de lin,
Au toucher incomparable.

J'ai trouvé ça très beau,
Et spontanément, un élan (dingue non ?)
M'a donné envie d'offrir cette robe à mon fauteuil...
Puis, j'ai commencé à réfléchir,
A me dire que ce n'était pas très orthodoxe,
Pas très catholique,
Pas très comme il faut...
Toutes ces interrogations ont failli me faire renoncer,
Me faire revenir sur ce que j'avais spontanément choisi.
Alors, j'ai dit stop,
Peu m'importe ce qu'il en sortira,
Je parie sur le zèbre de l'élan...
Et le résultat m'a donné raison,
Mais pas seulement,
Je suis ravie,
Et je pense que lui aussi,
Il a bonne mine, non ?
  
 

dimanche 18 novembre 2012

Praline, la sultane...

(Photo : Raph)

Quelle classe quand même !
Étonnant ce regard,
La tête posée tranquillement sur la patte...
Elle semble dire "et alors !"
Amusez-vous à la fixer un moment...

dimanche 11 novembre 2012

L'art de l'évidence...

L'art de l'évidence...
Ou peut-être,
L'art ou l'évidence...
En regardant en détail ce lion couché,
(qui orne l'entrée du Musée Jacquemart-André à Paris)
J'ai retrouvé le même ressenti
Que lorsque je vois un sportif réaliser avec aisance
Des exploits qui finissent par passer inaperçus.
Je m'explique...
Ce lion semble tellement réel,
(Au détail près qu'il a dû se baigner
Dans une fontaine pétrifiante)
Sa crinière semble si réaliste,
Son endormissement est si bien rendu,
Qu'à premier abord,
J'oublie de m'extasier
Sur le don de l'artiste qui l'a réalisé.
Lorsque l'aboutissement d'heures et d'heures de travail
Amènent à la perfection,
Elles ne sont plus que parenthèses,
Elles s'effacent,
Seul le résultat est perçu,
Comme une évidence presque facile...
Je m'efforce alors à mettre en œuvre
Une forme d'empathie,
Saurais-je faire ?...
L'évidence de la réponse
Remet les pendules à l'art...
 

samedi 10 novembre 2012

Savourer...

L'eau passe sous les ponts,
Le temps
S'écoule entre les doigts,
Comme le sable...
Il est bon d'en savourer chaque grain,
Chaque jour,
Chaque heure,
Chaque instant...

dimanche 14 octobre 2012

Hotel room (Edward Hopper)

Rendez-vous était pris, depuis des années... En fait, devrais-je dire, ils s'étaient promis de ne jamais se perdre.

Depuis leur première rencontre, ils avaient su qu'ils s'attendaient. Il y avait eu le temps de la découverte, de l'approche. Des regards échangés, chargés de sens, de tous les sens. Les premiers mots, sur la pointe des pieds, les rapprochant l'un de l'autre. Une révélation qui n'en était pas une, ils s'étaient semble-t-il toujours connus, il ne leur restait plus qu'à se reconnaître.

Ils avaient chacun leur vie, dans la ville où ils résidaient. Des circonstances "exténuantes" les avaient vite géographiquement éparpillés. L'éloignement n'avait pas rompu le charme. Ils trouvaient toujours un endroit où ils se retrouvaient. Ces moments là étaient inoubliables, ils découvraient ensemble de nouvelles villes, de nouveaux lieux, tels des explorateurs d'un nouveau monde qu'ils auraient voulu à eux.

Ils s'étaient dit mutuellement que, sans savoir pourquoi, ils étaient persuadés que la vie ne les séparerait pas, jamais. Même si leur mode de relation n'était pas classique, même si les mois passaient, même si...

Et puis, ce matin, elle était partie de chez elle, peu importe où, pour une fois de plus le retrouver. Elle avait mis dans ses bagages les robes qu'elle avait choisies en pensant à lui, elle avait coiffé ce chapeau qu'il aimait tant, ce chapeau qui, disait-il, "lui auréolait le visage", ce chapeau qu'il voulait lui retirer lui même après avoir refermé la porte de la chambre de l'hôtel...

Elle avait rêvé durant tout son voyage en train du moment où il frapperait à la porte de sa chambre, de l'instant où elle lui ouvrirait et le découvrirait à nouveau, croisant son regard auquel elle ne pouvait pas résister. Elle avait rêvé encore plus.

Le train arrivait en gare, elle descendit fébrilement, se pressa pour ne pas être en retard, pour surtout qu'il ne croit pas qu'elle avait oublié ce rendez-vous pris depuis un an, comme un anniversaire dont rappeler la date serait un affront.

Elle se pressa, marcha rapidement jusqu'à l'hôtel, elle n'était finalement pas en retard. Elle s'arrêta devant l'entrée pour reprendre un peu ses esprits, ne voulant pas que son impatience soit trop palpable. Elle se présenta à l'accueil et demanda la clef de leur chambre, la numéro 25. Après un peu d'attente,  le réceptionniste la lui remit et lui dit : "vous avez un courrier à votre attention", elle se saisit de cette feuille pliée blanc cassé, dont la couleur contamina subitement ses joues.

Ses jambes tremblaient, un mauvais pressentiment l'assiégeait... Et si... Et s'il ne voulait plus venir, et si cette feuille était d'automne, flétrie, fanée, et si cette feuille une fois déployée allait rompre le charme.

Elle monta l'escalier, parcourut le couloir, telle un automate. Elle ne voulait pas penser, ce n'était pas pensable. Elle rentra dans la chambre et elle attendit. Elle L'attendait en fait. Elle avait posé cette feuille, refusant de confirmer ce qu'elle savait déjà. Au bout d'une heure, elle enleva son chapeau, comme en signe de respect d'un deuil qu'elle savait devoir assumer, elle se déshabilla, s'assit sur le lit, déplia la feuille pliée blanc cassé. Elle lut ce qu'elle craignait : "je ne viendrai pas ce soir, je ne viendrai plus, je t'aime pour toujours".








lundi 8 octobre 2012

Une envie de partager...


Une envie de partager...
Après, personne n'est obligé d'aimer...
Mais je me permets,
Je m'autorise,
Je me fais plaisir même à dire que j'ai beaucoup aimé ce film :
"This must be the place"...
Un film franco-irlando-italien
de Paolo Sorrentino
Sorti en 2011.
Je ne vous raconterai pas l'histoire,
A chacun de la vivre à sa manière...
Ce que je pense,
C'est que Sean Penn est émouvant,
Sa voix française est un peu pénible,
Je vous l'accorde,
Mais son jeu, ses regards, sont étonnants.
Ce film ne peut pas laisser indifférent...
Pour ne rien gâcher,
Le retour de David Byrne
Le chanteur des Talking Heads...

mardi 25 septembre 2012

Ouvrir l'oeil...



Ouvrir l’œil à nouveau...
Au début de ce blog,
A la place de ma minuscule photo
Dans mon profil
J'affichais une paupière fermée...
Là elle est levée...
Pour autant,
Après avoir partagé mes images de vacances
J'aimerais parvenir à retrouver mes mots...
Revenir aux ressentis,
Même si, par nature, je ne les ai jamais vraiment tus...
Même si, par nature, je ne les ai jamais vraiment étalés...
Les exprimer à nouveau...
Discrètement...
A ceux qui veulent bien ne pas qu'ouvrir l’œil...

mercredi 19 septembre 2012

Portraits de femmes (21)

Portraits de femmes (21)
La femme du banc...
Au milieu d'une grande ville,
Posée,
Entourée de moyens de locomotion,
Et potentiellement de gens...
Et pourtant, elle semble si  statique et seule...
N'est-elle que de passage,
Se reposant, profitant d'une pause souhaitée... ?
Ou est-elle mise au banc de la société ?
Ses pantoufles sont-elles un signe de confort voulu,
Ou disent-elles que la rue est sa maison ?
Elle a pris le soin de porter chapeau,
J'aime l'imaginer attendre l'heure
Pour aller chanter un gospel
Qui lui réchauffera l'âme...



dimanche 16 septembre 2012

Belle Île en Mer (21)

Il va falloir s'en détacher de cette Belle Île
Pour mieux y revenir, j'espère,
La boucle est bouclée..
Retour au Palais,
Vu cette fois de la Citadelle,
Je l'ai découvert de la mer
J'ai envie de prendre de la hauteur..
Elle lui va plutôt bien...
Ainsi que la lumière qui descend,
Comme une veilleuse qui s’éteint


Les voyages qui se terminent
Amènent leur lot de mélancolie,
Mais les souvenirs peuvent
Aussi...
Ouvrir des appétits
De croissant de lune
Et d'un jour qui se lèvera ailleurs...

samedi 15 septembre 2012

Belle Île en Mer (20)

Les hortensias,
Fleurs de Belle Île,
Peu de maisons n'ont pas leur massif...
Après, je ne connais pas ces fleurs,
(Anne, des idées ?...)
Je les ai croisées et admirées...

Je tiens aussi à souligner
Tout le travail qui est fait
Pour préserver la flore,
Les chemins côtiers sont souvent bordés
De très petits plots en bois
Entre lesquels courent des cordes
Pour éviter les piétinements de zones
Où la nature reprend ses droits...

Elles sont belles, non ?




mardi 11 septembre 2012

Belle Île en Mer (19)

Un petit "fleurilège" de Houat,
(dédicace spéciale à Anne,
demain "fleurilège" de Belle Île)
Je ne connais pas les fleurs,
Je les savoure,
Celle-ci au dessus,
Quel que soit l'endroit où je la croiserai dorénavant
Me fera penser à Houat,
Cultivée, certes, mais omniprésente...

Houat est une île fleurie,
Comme un bouquet que ses habitants vous offrent
En signe de bienvenue...
Certaines ont pris la clef des champs...
D'autres, bien que domestiquées, se la jouent pavillon...
Là ce sont les fruits qui ont pris la vedette..

Et celle-ci, comme un soleil blanc, nous offre ses rayons...

dimanche 9 septembre 2012

Belle Île en Mer (18)

Toujours Houat,
Repartir de la plage,
Par le sentier côtier..
Et savourer un autre point de vue,
Comme une ouverture d'esprit...
Puis, se retrouver en "centre-ville"
La guerre jusqu'ici arrivée...
Ou plutôt les enfants d'ici
Qui ne sont jamais revenus...
Et toujours ces fleurs omniprésentes...
Longer à nouveau la côte
Pour rejoindre le port...


Le bateau blanc hors des murs
A gauche du phare vient nous chercher...
Quitter une île pour une autre île,
C'est un peu jouer à la marelle dans la mer,
Plutôt réjouissant...

samedi 8 septembre 2012

Belle Île en Mer (17)

Houat encore,
Les prés au bord de l'eau...
Et puis la lande,
Et la plage qui s'approche...
Un côté Caraïbes...
Les bateaux font escale,
Sur le sable...
Ou au large...

Projetant le reflet de leurs mâts
A terre...