lundi 28 décembre 2009

Voir l'éclaircie...

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Voir l’éclaircie…
La souhaiter,
En profiter….
Pour planter,
Ou récolter,
Désherber…
La saisir à sa façon…
Je n’aime pas Noël,
Je n’aime pas les fêtes…
Officielles.
Bien que j’aime la fête…
Et cette période,
De quelques jours,
Après le 24 et avant le 1er…
J’aime la passer à regarder
L’année écoulée…
Je compte les fruits
Et les orages,
Les récoltes
Et la sècheresse,
Les illusions
Qu’il me faut perdre…
(Ce n’est que leur rendre leur sens premier…)
Et les envies
Qui ne demandent qu’à germer…

lundi 21 décembre 2009

Les plaisirs...

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(Ma modeste réponse à L’Oiseau
http://the-freebird.blog.fr)

Un plaisir des yeux ? Voir et savourer… (Un peu comme la nuance entre entendre et écouter).
Un plaisir que l'on partage ? Un bon plat entre amis, préparé par l’un ou par l’autre.
Un plaisir d'enfance ? Lire, mais il ne m’a pas quitté, lui…
Un plaisir odorant ? Le parfum dans le creux de mon poignet, plus facile à percevoir à la demande que dans mon cou.
Un plaisir égoïste ? La lecture peut être encore, ou réécouter le casque sur les oreilles « The lamb lies down » en constatant que je connais toujours les paroles par cœur.
Un plaisir de l'oreille ? La douceur d’un mot tendre.
Un plaisir charnel ? Tous les plaisirs le sont (plus ou moins)…
Un plaisir inconnu ? J’attends de savoir…
Un plaisir du goût ? De la pâte sablée maison nappée de chocolat noir.
Un plaisir anachronique ? Pas tant que ça, anachronique, me promener sur la Côte Sauvage, en janvier, bien habillée pour le froid, mais sous le soleil et l’horizon à portée de vue, sans oublier les embruns bien sûr…
Un plaisir qui ne coûte rien ? Aimer.
Un plaisir honteux ? Paradoxe qui ne me convient pas, pas de réponse, désolée.
Un plaisir hors de prix ? Le plaisir hors de prix, j’avoue que je n’aime pas trop. A mon avis, ça ressemble plus à une envie, un fantasme, le plaisir c’est justement qu’il soit inaccessible.
Un plaisir défendu ? Pourquoi défendu ? Défendu, becs et griffes, pour ne pas le perdre, oui sans doute.
Un plaisir surestimé ? Ça sent la lassitude…
Un plaisir à venir ? Le plaisir de la surprise…

dimanche 20 décembre 2009

Monsieur Livre...

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Monsieur Livre…
Cet objet magique
Qui permet de voyager
Sans bouger…
De s’évader
Même derrière les barreaux,
De partager, d’imaginer,
De comprendre…
Lire des histoires,
De l’Histoire,
De la poésie,
Des vies…
Rire, pleurer,
Aimer ou détester…
Lire est une fenêtre
Sur le monde
Qui n’empêche en rien
De le visiter…

vendredi 18 décembre 2009

C'est l'intention qui compte...

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C’est l’intention qui compte…
L’intention est au début,
Genèse…
Si cet assemblage de planches
A été conçu pour flotter,
Pour voguer…
Pour partir
C’est un radeau…
Si cet assemblage de planches
A rompu ses amarres,
C’est un ponton…
Un ponton peut-il avoir une intention ?...
A l’usure sans doute…

mardi 15 décembre 2009

Tourner le dos...

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Tourner le dos…
Pour s’isoler,
Se renfermer…
Ne pas voir…
Ne pas faire face, aussi…
Croiser les bras,
Pour se recentrer,
Se sentir moins seule…
Tourner le dos,
En attendant
Une main
Qui se poserait
Sur l’épaule…
Ou la hanche…
Elle craint ce froid
Qui prend sa place,
Et les manchots
Qui vont avec…

vendredi 11 décembre 2009

Confidences sur l'escalier...


Les rencontres sont souvent étonnantes. Je les aime même improbables.

Cette photo, pour moi, c’est un peu une rencontre. Je l’ai croisée sur le site dont je cite (ah le français !...) le nom plus haut. Je n’ai pas pu tourner la page, il fallait que je la garde dans ma « photothèque », mon stock d’images à mots. Je me suis retrouvée en elle, « confidences sur l’escalier »…

J’avais moins de 6 ans, élevée chez des parents nourriciers, disait-on alors. Je partais de chez mes parents le dimanche soir et ne rentrais que le vendredi soir. Ils s’appelaient Noël, bon présage.

Ils m’ont aimée en plus de ce pourquoi ils étaient payés, me garder, je leur ai rendu cet amour, réciproque, ils m’ont grandie (drôle cet accord grammatical à lire… ).

Même si donc, je n’ai rien à leur reprocher bien au contraire, il est difficile pour une enfant d’être partagée, écartelée, entre deux familles. Cela crée un sentiment de non appartenance.

Revenons donc à ces confidences, par ailleurs bien entamées, sur l’escalier. Nous étions donc dans leur cuisine située au premier étage d’une maison de Castor. Sourire, cette expression est jolie et désigne un mode de construction et d’accession à la propriété dans les années 60 où les accédants achetaient à moindre prix une maison qu’ils devaient terminer.

Nous étions donc là, dans cette cuisine, et Tatan Noël, comme je l’appelais, venait de me rappeler avant de sortir de la pièce que je ne devais pas descendre au garage. Il faut dire que l’escalier était très pentu et que ses marches n’étaient que plaques de béton descendantes, sans contre marches, plutôt « casse gueule »…

Elle n’avait pas tourné le dos, que je pris la décision, que je fis le choix, de descendre… Bien évidemment, je ne pensais pas cela évident juste avant ma chute, je me pris les pieds non pas dans le tapis, mais dans le béton.

Je roulais jusqu’en bas après moult pirouettes. La dernière marche m’eut été sans doute fatale, si Janine, la fille aînée de la maison n’avait eu le réflexe de poser sa main pour accueillir ma tête.

Le pire était à venir. Je ressemblais, après quelques jours, à cette photo, madeleine de Proust.

Mais le lendemain de la chute, j’étais nettement moins présentable et je devais rentrer chez mes parents.

C’est là que j’ai mesuré l’ampleur du choix quand on se trompe.

Tatan Noël culpabilisait, avait peur des remontrances de mes parents, moi je n’étais pas très fière. En plus de la douleur physique de cette chute, j’allais devoir affronter la rencontre entre deux mondes, une fois de plus, de ceux qui m’élevaient, même si j’étais tombée par « ma faute », et de ceux qui m’avaient amenée à vivre. Les confidences sur l’escalier expliquent bien des cicatrices…

jeudi 10 décembre 2009

Normalement, on aurait dû voir la mer...

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Là j’emprunte la photo
Et son titre…
Donc je cite l’auteur
Kala
« Normalement, on aurait dû voir la mer »
Peut-être suffit-il de traverser,
D’ouvrir la porte
Non pour rentrer
Mais pour sortir…
Et puis
Une autre question…
C’est quoi « normalement »,
N’est-ce pas qu’une envie
Que tout soit selon ce que l’on croit ?
Ou peut-être
Construisons-nous nous-mêmes
Nos obstacles ?
Juste pour nous éviter
De constater
Que la mer s’est retirée…

jeudi 3 décembre 2009

L'objet du souvenir...

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L’objet du souvenir…
Si je regarde cette photo,
Comme une image,
Sans profondeur,
Je dirais
Qu’elle est triste,
Froide,
Sans doute à cause du décor,
Le carrelage…
Elle me ferait presque penser
A une torture de fleurs,
Suspendues têtes en bas…
Puis,
Si je prends un autre angle,
Je me dis
Que ces roses ne sont pas là pour rien.
Elles ont été conservées,
Momifiées à dessein,
Elles témoignent
Certainement,
D’un moment privilégié,
A ne pas oublier,
Bien qu’il n’aurait pas pu l’être.
Mais au cas où
Elles sont là,
Pense bête
Ramenant, à leur vue,
Des souvenirs pas si perdus…
Nous avons tous
Des objets,
Qui nous rappellent
De leur voix muette…

mercredi 2 décembre 2009

L'histoire du rétroviseur...

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L’histoire du rétroviseur…
Il me permet d’avancer
En voiture
D’un regard arrière,
Les protégeant
Comme le souligne l’expression consacrée…
Il permet aussi
De conduire sa vie…
Cette image est révélatrice,
Au premier plan,
Une chaumière,
Nichée dans l'herbe.
Sur le miroir,
Une route
Somme toute tranquille,
Qui doit amener,
Pourtant,
Des bruits inattendus
De prime abord.
Ce rétroviseur symbolise aussi,
Pour moi,
L’expérience de la vie…
Perpétuer les mêmes erreurs,
En oubliant de regarder en arrière…
Non pas pour se morfondre,
Mais pour éviter l’éternel recommencement…

mardi 1 décembre 2009

La chrysalide...

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La chrysalide…
Refuse de s’asseoir
Sur le papillon
Qu’elle espère devenir…
Elle se masque
Peut-être la réalité…
Mais elle reste debout
Et laisse pousser
Ses Elles…