samedi 27 mars 2010

Le couvre-chef...

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Le couvre-chef
A le vague à l’âme…
Capitaine Crochet
Du regard,
Elle accroche l’attention…
Une expression assurée,
Des mains qui l’entourent
Et la protègent…
Disent qu’elle a compris.
Elle est comme elle est,
Qui l’aime la suive…
Ou la précède…
Et que les autres
Passent leur chemin…

mardi 23 mars 2010

Tant va la cruche à l'eau...

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Tant va la cruche à l’eau…
Qu’à la fin elle nous désaltère…
J’aime cette image,
Contrastée
En couleurs,
Le noir, le blanc,
En durée de vie,
Le plastique et la poterie,
En forme et en fond…
La cruche se rince,
Le gobelet se jette…
J’aime les objets
Qui sont plus qu’utiles…
Qui ne se consomment pas,
Qui s’apprécient…
Sans volonté de retour en arrière,
Juste prendre conscience
Et savourer…
Ne pas oublier par exemple
Que le robinet
Nous épargne la corvée du puits...
Sinon,
Je crains que la cruche
Ne finisse par se casser…
Le toujours plus,
N’amène à rien…

dimanche 21 mars 2010

Portraits de femmes (7)

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Portraits de femmes (7)

La femme Amélie…
Sans doute a-t-elle parié
Avec elle-même
Qu’elle pourrait compter
Une quinzaine de carreaux
Sur un plan horizontal
Sans bouger la tête et les yeux…
Et que,
Si c’était le cas,
Sa journée finirait
Mieux qu’elle n’a commencé…
La femme Amélie
Rêve, éveillée,
Elle aurait pu s’appeler Alice,
Mais cela aurait été trop évident…
Son pays des merveilles
Elle se le construit à chaque instant…
Et s’il n’est pas très accessible,
Elle se dit
Qu’il suffit de patienter
Et surtout d’être attentive
Elle finira bien par y arriver…

mardi 16 mars 2010

Souvenir qui demande...

Souvenir qui demande, par sa fulgurance ce soir, à être raconté… J’ai un doute, peut-être l’ai-je déjà fait ici… Si c’est le cas peu importe. Je ne sais pourquoi cette histoire me revient, accompagnée des ressentis de l’époque, j’en souris, c’est l’essentiel.

J’avais alors entre 6 et 9 ans, je le sais. Je suis « rentrée » chez mes parents à 6 ans, nous avons déménagé j’avais 9 ans.

Nous habitions alors dans un appartement plus que sommaire. Aujourd’hui, je pense qu’il serait plus ou moins qualifié d’insalubre, mais nous n’avons plus les mêmes valeurs. Pour ce «jeune» couple», mes parents, c’était le confort. Après avoir résidé plusieurs années dans un meublé, cela faisait du bien d’être dans «ses meubles». D’accord, c’était petit, la porte, qui nous servait aussi de fenêtre, donnait sur un balcon qui desservait l’ensemble des appartements de l’étage.

Qui plus est, nous avions la chance d’être le plus près de l’escalier, donc de voir défiler tous les locataires de l’étage qui rentraient chez eux. Le détail le plus amusant, si l’on peut dire, c’est que par contre les W-C. communs étaient situés dans une tour au milieu de la cour qui était elle-même desservie par une passerelle à laquelle on accédait à l’opposé des escaliers. Moralité : comme je vous l’ai déjà dit, lorsque les gens rentraient chez eux, ils passaient systématiquement devant chez nous ; idem quand ils sortaient de chez eux. Par contre, lorsque nous devions nous rendre aux toilettes, nous passions et repassions automatiquement devant chez eux.

Cet appartement n’était composé que d’une petite cuisine avec une petite alcôve ouverte dessus, d’un couloir qui menait à une autre petite pièce avec une autre petite alcôve qui était «notre chambre». Je dormais en fait dans un canapé pliant adossé au pied du lit de mes parents.
Bref, tout cela pour dire que la vie était un peu contrainte.

Je me retrouvais seule, après des années passées dans une autre famille où j'étais entourée d’autres enfants.

Vous allez enfin comprendre pourquoi j’illustre mon propos par cette photo de voiture rutilante.

A l’étage en dessous, Mario, un petit garçon, était aussi esseulé que moi. Nous nous retrouvions donc à mi étage, dans cette cage d’escalier noircie par le temps.

Il avait eu pour Noël un volant agrémenté d’un clignotant qui faisait du bruit, mais pas de lumière, d’un levier de vitesse et surtout d’une ventouse qui permettait de le fixer sur la marche inférieure à celle où nous nous étions assis.

Nous avons fait tous les deux de merveilleux voyages, j’étais fière qu’il accepte de me conduire, nous ressentions le moelleux du cuir des sièges, nous ouvrions grand nos yeux pour découvrir ces paysages que nous seuls pouvions voir, nous sentions l’air de l’ailleurs juste en l’imaginant…

Je ne sais pas ce qu’il est devenu, Mario, j’espère qu’il a parfois, comme moi, un sourire qui lui effleure les lèvres…

vendredi 12 mars 2010

Volets clos...

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Volets clos,
A l’intérieur,
Barreaudés à l’extérieur…
Belle image,
Sans mots…
Les non dits
Sont des caches misères,
Des voiles jetés
Qui dissimulent...
Des combats de lâches…
Des refus de débat,
Des refus d’avancer…
Se taire,
Pour ne pas se montrer,
Se taire,
Pour ne pas se confronter…
Refuser le dialogue,
C’est une façon
De le rompre.
L’évitement n’évite…
Que la vie…

mercredi 10 mars 2010

Le Colonel Arnaudet...

Le Colonel Arnaudet…
Ce tableau,
Que j’ai toujours connu
M’a aussi toujours fascinée…
Le personnage,
D’abord,
Un oncle d’un autre temps,
Dont on me parlait souvent,
Mais dont je ne sais pratiquement rien.

Le regard qui m’effrayait,
M’impressionne encore.
Bien que j’avoue n’avoir guère de goût
Pour l’armée…
Maintenant, qu’il est dans mon salon,
Je l’envisage autrement…
D’abord, comme un travail d’artiste,
Qui a su traduire
Au fusain
Une presque photographie,
Les ombrés, les traits,
L’expression
Sont saisissants…
Et puis aussi ce regard…

Incroyable d’intensité…


Se rapprocher
Isoler l’œil
Le rend plus accessible,
Me semble-t-il…
Démilitarisé…

lundi 8 mars 2010

Décoincer la bulle...

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Décoincer la bulle…
Quelle application…
A souffler dans un cercle,
Pour transformer
Une surface plane
En une sphère parfaite,
Qui va s’envoler au fil du vent…
Avec un peu de chance
Elles seront ribambelle…
Grappe de rêves
Ballons d’espoir…
Le mieux
C’était
Quand elles s’éloignaient
A perte de vue,
Sans crever…
J’espérais
Qu’elles allaient parcourir le monde…
Message in a bubble…

samedi 6 mars 2010

Le hasard de la rencontre...

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Le hasard de la rencontre…
La neige amoncelée
Qui Monte…
Croisant le chemin
De stalactites
Qui suivent leur destinée…
Elles Tombent…
Point de contact…
Reliant la terre au ciel…
Colonne éphémère
Qui durera le temps
Que son épaisseur lui accordera…
Avant de s’étioler
Goutte à goutte,
Sans même se rendre compte
Que cette glace qui fond
Que cette proximité,
Devient promiscuité,
Les ramenant à leur solitude…
Jusqu’au prochain hiver…