vendredi 12 juin 2009

Eloge de la difficulté...

Eloge de la difficulté…
Juste quelques pensées
Amenées par cette photo
Prise dans la Drôme.
A l’époque,
Quand on avait besoin d’eau,
Quel qu’en soit le motif,
Dieu sait qu’il y en a,
Il fallait sortir,
Quel que soit le temps,
Prévoir un récipient
Et actionner la pompe…
Avoir la chance
D’être « pourvu » d’une source
Ou d’un point d’eau
Etaient aussi appréciables…
Aujourd’hui,
Et ceci est vrai pour beaucoup d’autres choses,
Il suffit d’ouvrir un robinet,
Voire même de le laisser ouvert,
Pour rien.
Je ne suis pas passéiste,
Je déplore seulement,
Mais sincèrement,
La perte de conscience
D’un monde axé sur la consommation,
La facilité.
Les progrès qui nous ont amenés
A ce dont nous disposons,,
Ne sont pas suffisamment appréciés.
On ne s’étonne de rien,
On se désespère
En cas de panne,
On passe son temps à râler…
L’Homme a beaucoup progressé
Techniquement…
Je déplore qu’il n’ait pas avancé
Humainement,
Pas vraiment…
La preuve, la guerre a survécu…
Mais je m’offense aussi
De son manque de clairvoyance,
De sa façon de trouver
Tout normal,
Quand il peut disposer
Du confort,
De son incapacité
D’émerveillement…
Les deux se rejoignent sans doute…
L’Homme ne se mérite pas…

15 commentaires:

Jorge a dit…

Tout ceci est très juste. Je ne te raconte pas, eux qui ont le satellite payé par papa, la tête qu'ils font lorsque je leur dis qu'à leur âge pour moi il n'y avait que trois chaînes...

anne des ocreries a dit…

L'éloge de la difficulté, on devrait non pas le dire, mais le vivre ; si plus de gens pouvaient faire pousser leurs légumes, ils sauraient le temps de vie que ça te prend, le travail que ça coûte, et savoureraient au lieu de bâfrer ; si chacun soudain devait tuer la bête qu'il mange, et achète sous plastique, j'en connais qui seraient mal, à commencer par moi-même.
L'eau, il faut en avoir manqué, pour saisr le trésor que c'est ; ainsi de tout. Je pianote ce soir sur mon clavier, mes mots s'écrivent au nucléaire, mais dans une vaste partie du monde, ce soir, c'est une lampe à huile, une bougie, la flamme d'un foyer, qui éclaire les visages dans l'ombre...
Nous ne savons plus assez que nous sommes, sinon heureux, du moins nantis - même moi.

Anonyme a dit…

Pas passéiste non plus, Kat, mais pourtant, pour sauver la planète,il faudrait l'être un peu de nos jours. C'est vrai que c'était bien, la pompe !
Je t'embrasse.
Thierry

Karl Chaboum a dit…

Les loges des difficultés

anne des ogres rit, la simplicité de ta pensée est désarmante. En Afrique (pas partout mais sur une multitude de routes), les femmes se lèvent à 4 h. du matin avec une cruche sur la tête. Au moins deux heures aller, deux heures retour, chaque jour. En Amérique du Nord on met un 18 litres d'eau dans son carrosse: bon gargarisme familial...
Plus on avance, plus on recule. Il ne s'agit pas de défaitisme mais de réalisme. Appelons cela l'ingratitude des biens nantis.
Tant qu'on se gavera de télé au lieu de marcher dans la forêt, on restera dans la béate béatitude bébête.
À Montréal, les Grecs, Italiens conservent leurs habitudes ancestrales et cultivent de petits jardins en pleine ville.
Kat, tu as bien fait ressortir le dérisoire du "progrès".

Rénica a dit…

Je partage complètement ton point de vie !

Rénica a dit…

heu c'etait point de vue..mais point de vie c'est pas mal non plus après tout...bizz bon week

anne des ocreries a dit…

Je ne suis pas sûre que Karl ait compris ce que je voulais dire ? Je n'ai pas bien su dire, de toute façon...
Je suis d'accord avec toi, Kat : on ne sait plus la chance qu'on a, et on gaspille, parce que plus la vie est "sophistiquée", plus on oublie que ce n'est pas "naturel", l'eau à l'évier et le feu sous la casserole, et la bouffe dans le frigo, le linge dans la machine, la voiture qui roule. Tout ça, c'est le travail des hommes ; c'était censé nous aider à vivre plus et mieux - on a juste été capable de s'en servir pour surproduire des tas de crottes inutiles plein les magasins, ça me bouffe.
Mais tout ce qu'on accapare ici, ça manque ailleurs. Voilà, c'est plus clair, là ?

Rom a dit…

Il y a la "simplicité de pensée" et celle de lecture, d'interprétation.
La première me séduit bien plus puisqu'elle est désarmante.
Anne, en ce qui me concerne, j'avais très bien compris le sens de ton commentaire.
Kat, je passe te saluer, tout est dit dans ton texte.

Kat Imini a dit…

Oui Jorge, ma crainte c'est justement que la conscience de la technique qui est censée faciliter la vi, la prise de conscience se perde...

Kat Imini a dit…

Anne, j'avais bien compris que nous étions d'accord, dès ton premier commentaire. Ne plus savoir le prix (dans le sens payer non pas avec de l'argent, mais avec sa sueur) des choses, quelles qu'elles soient, est plus que dommageable, pertes de valeurs, et pour moi les valeurs fondent ce que l'on appelle l'Humanité, peut être suis-je trop idéaliste, mais sincèrement je m'en fous, je préfère passer pour une rêveuse (c'est bien en plus) mais continuer d'essayer d'y croire. Bises et merci pour tes visites et tes mots que j'apprécie vraiment.

Kat Imini a dit…

Tu as raison Bluebird, il y a la question de l'environnement, mais pas seulement, il est aussi question ici d'état d'esprit, de valeurs, de labeurs. Je t'embrasse très fort.

Kat Imini a dit…

Karl, c'est justement cela le problème. Quand un besoin est satisfait facilement, on oublie qu'il l'est. La clairvoyance, l'appétance, savourer, ne doivent pas être les accompagnateurs du manque. Je pens que les populations dont tu parles auraient honte de nos comportements bien souvent et ne pourraient pas comprendre que nous soyons blasés. La mémoire est sans doute trop courte ou trop facilement maléable. C'est aussi le sens du commentaire d'Anne.

Kat Imini a dit…

Rénica, lapsus révélateur et joli mélange de mots, moi aussi je partage ton point de vie, bizz et bon début de semaine à toi. Merci de tes venues ici qui me font plaisir.

Kat Imini a dit…

Je m'inscris en faux Anne des ocreries, tu as très bien su dire !

Kat Imini a dit…

Merci Rom de passer me saluer, c'est un plaisir, qu'en plus, tu me dises que "tout est dit dans mon texte", là c'est un beau compliment. Je t'embrasse.