mardi 30 septembre 2008

Fado...

(Merci à Philippe B. pour cette photo composée sensiblement… )Souvenir d’une rencontre improbable…
Moi et le Fado…
Un soir de passage à Lisbonne,
Dîner d’un voyage professionnel…
Dans un restaurant confidentiel…
Intime, convivial…
Et puis, soudain
A tour de rôle…
Plusieurs musiciens et chanteuses
Se succèdent…
Elles sont jeunes ou moins jeunes…
Les guitares créent l’ambiance,
Elles sont belles au sens pur du terme,
Des postures naturelles
Pleines de fougue, de puissance,
Des gestes forts.
Des foulards qui deviennent costumes…
Des ports de têtes qui les font reines…
Un mélange de tristesse et de conviction…
Des voix si présentes…
J’avoue avoir été captivée,
Frissonnante,
Les yeux mouillés…
Sans abattement,
Bien au contraire…
Leur fierté m’a semblé contagieuse…

5 commentaires:

jean lehmans a dit…

Tu dis de belle manière ce que j'ai ressenti à lisbonne dans un restaurant ou le fado m'ai fait vibrer d'admiration et de mélancolie heureuse, les larmes aux yeux d'émotion !

Kat Imini a dit…

Agréable de savoir que nous avons ressenti la même chose, je t'embrasse Jean

Jorge a dit…

je ne connais pas le Portugal et n'ai pas eu jusqu'à présent la chance d'apprécier vraiment cette musique qui me semble un peu obscure...personnellement. Je comprends parfaitement, en revanche, les émotions qu'elle peut engendrer dans un certain contexte,le mot de jean est très juste, mélancolie heureuse, c'est un peu la saudade des brésiliens, cette nostalgie sans raison qui vous titille comme une dent malade que l'on ne peut s'empêcher de raviver avec la langue alors même qu'elle vous fait souffrir, mais de manière sourde et diffuse...

Kat Imini a dit…

Jorge, j'ai toujours eu l'idée que le fado était triste, et quand je l'ai "vécu" en direct, ce n'était plus cela du tout. Plutôt comme un constat de difficultés que l'on liste, donc inévitablement ce n'est pas très gai, mais avec une force, une puissance en face, qui exprime l'amour de la vie, une forme de résistance positive, c'est très fort émotionnellement. Parfois, en y repensant, j'ai tendance à prendre la pose, le port de tête qu'elles ont, qui redonne du courage.

Jorge a dit…

Oui, je comprends, d'ailleurs cette fierté face à l'adversité est aussi hispanique que lusitanienne...mais ce que connais le mieux du Portugal, c'est le Brésil, paradoxalement.
je te crois volontiers, car la sincérité touche toujours, forcément. Et j'imagine ces femmes sincères et dignes.