« Il faisait déjà jour. Que faisons-nous dans cette pièce sordide ? Parce que ce qui nous était arrivé, je m’en souvenais, même si c’était par bribes. Qu’attendait-elle, ma belle rousse ? Enfin, était-elle bien la mienne ? »
Je lisais ses mots, mystérieux dans leur association, qu’il venait de m’envoyer, accompagnés de cette photo… Je m’imaginais avoir vécu la scène à laquelle il faisait allusion, j’avais du mal à voir une autre silhouette que la mienne en illustration. Cependant, il avait créé le cœur de l’histoire… Peut-être aurait-il dû écrire (« dû » ne sonnant pas dans mon esprit comme un reproche ou une correction de ses mots) « Que faisions-nous dans cette pièce sordide ? ». Un « i » qui change tout. Il aurait confirmé, ou concédé, par le temps du verbe, qu’il était en train de projeter autrement ce que nous pourrions vivre. Comme un rêve, extérieur, une vision, une allégorie...
Il ne nous était rien arrivé dans cette pièce sordide, nous n’aurions pas pu, d’un commun accord, nous y attarder…
A moins que…
Nous nous soyons retrouvés ici, mus par une soif mutuelle du corps de l’autre.
Marchant dans la rue, nous embrassant à fleur de bouche ou plus profondément, nous effleurant le corps de nos mains insistantes, ses doigts soulevant ma robe pour s’insinuer en moi, discrètement… Juste comme un essai, juste pour me donner l’envie ou l’audace de me plaquer contre un mur, de lui dire de mes yeux, viens te coller contre moi, viens…
Et puis, sentir son envie de moi, concrètement, tout près de mes cuisses, entre elles… Nos désirs se répondant en échos qui allaient crescendo… Nous aurions trouvé une allée, nous nous y serions engouffrés pour nous cacher un peu, puis une porte ouverte, une pièce vide, et cette soif grandissante, nous n’aurions pas regardé le décor, il n’y aurait eu que des corps vivants, palpitants, en manque l’un de l’autre, avec un besoin de se toucher, de se fondre, de s’oublier, de s’appartenir et de se partager...
Oui tout ceci aurait pu arriver et bien plus encore… Ce n’est pas le cas, nous ne nous sommes pas rencontrés, mais je sais que tout peut encore nous arriver.
Maintenant, j’essaie de lire tout ce que cette photo qu’il a choisie veut ou peut vouloir dire pour moi. Cette femme, isolée semble-t-il volontairement dans l’angle d’une pièce, s’accroche à ce mur… Elle s’est rapprochée de la fenêtre aux carreaux cassés, elle se met en lumière, non consciemment, mais cependant. Elle prend l’air, mais pas de manière légère… Elle est nue, mais c’est sa présence qui l’emporte. Elle n’est pas ostensiblement nue, elle est à la fenêtre… Elle appelle des bras tout en se prenant dans les siens, elle est contradiction. Elle attend sans doute qu’il se rapproche doucement, sans la brusquer. Qu’il sente que sa peau n’est pas protégée, fragile, perméable… mais très sensible… Elle l’attend, Lui, elle n’est pas Sa belle rousse, elle est femme, sentiments, sensualité, fragilité, tristesse aussi parfois… Sa posture est un cri muet qui dit « Regardes moi… Et viens vers moi doucement, mais viens vers moi ».
Je lisais ses mots, mystérieux dans leur association, qu’il venait de m’envoyer, accompagnés de cette photo… Je m’imaginais avoir vécu la scène à laquelle il faisait allusion, j’avais du mal à voir une autre silhouette que la mienne en illustration. Cependant, il avait créé le cœur de l’histoire… Peut-être aurait-il dû écrire (« dû » ne sonnant pas dans mon esprit comme un reproche ou une correction de ses mots) « Que faisions-nous dans cette pièce sordide ? ». Un « i » qui change tout. Il aurait confirmé, ou concédé, par le temps du verbe, qu’il était en train de projeter autrement ce que nous pourrions vivre. Comme un rêve, extérieur, une vision, une allégorie...
Il ne nous était rien arrivé dans cette pièce sordide, nous n’aurions pas pu, d’un commun accord, nous y attarder…
A moins que…
Nous nous soyons retrouvés ici, mus par une soif mutuelle du corps de l’autre.
Marchant dans la rue, nous embrassant à fleur de bouche ou plus profondément, nous effleurant le corps de nos mains insistantes, ses doigts soulevant ma robe pour s’insinuer en moi, discrètement… Juste comme un essai, juste pour me donner l’envie ou l’audace de me plaquer contre un mur, de lui dire de mes yeux, viens te coller contre moi, viens…
Et puis, sentir son envie de moi, concrètement, tout près de mes cuisses, entre elles… Nos désirs se répondant en échos qui allaient crescendo… Nous aurions trouvé une allée, nous nous y serions engouffrés pour nous cacher un peu, puis une porte ouverte, une pièce vide, et cette soif grandissante, nous n’aurions pas regardé le décor, il n’y aurait eu que des corps vivants, palpitants, en manque l’un de l’autre, avec un besoin de se toucher, de se fondre, de s’oublier, de s’appartenir et de se partager...
Oui tout ceci aurait pu arriver et bien plus encore… Ce n’est pas le cas, nous ne nous sommes pas rencontrés, mais je sais que tout peut encore nous arriver.
Maintenant, j’essaie de lire tout ce que cette photo qu’il a choisie veut ou peut vouloir dire pour moi. Cette femme, isolée semble-t-il volontairement dans l’angle d’une pièce, s’accroche à ce mur… Elle s’est rapprochée de la fenêtre aux carreaux cassés, elle se met en lumière, non consciemment, mais cependant. Elle prend l’air, mais pas de manière légère… Elle est nue, mais c’est sa présence qui l’emporte. Elle n’est pas ostensiblement nue, elle est à la fenêtre… Elle appelle des bras tout en se prenant dans les siens, elle est contradiction. Elle attend sans doute qu’il se rapproche doucement, sans la brusquer. Qu’il sente que sa peau n’est pas protégée, fragile, perméable… mais très sensible… Elle l’attend, Lui, elle n’est pas Sa belle rousse, elle est femme, sentiments, sensualité, fragilité, tristesse aussi parfois… Sa posture est un cri muet qui dit « Regardes moi… Et viens vers moi doucement, mais viens vers moi ».
4 commentaires:
Quelle belle série, ma chère Kat ! Elle mériterait d'être publiée en une nouvelle. Chacun de ses chapitres est une petite merveille et l'ensemble forme un paysage très sensible.
Je t'embrasse fort.
Thierry
Ma Kat, ce texte est la cerise sur le gâteau ! Je le déguste, je le cajole des yeux, je le relis, je le frissonne, je le souffle court, je l'anticipe depuis le passé - chapeau.
Je t'embrasse, et Bluebird a raison.
Ces mots m'ont fait frissonner, et plus encore..., Kat.
Pas besoin de commentaires, juste lire tes mots suffit...
Je t'embrasse, douce Kat, très fort.
Je fais rarement cela, mais je vais vous répondre à tous les trois. Je vous remercie de m'avoir lue, je suis heureuse d'avoir "sorti" ces textes, je les ai moi aussi redécouverts. Savoir que vous les avez appréciés rajoute beaucoup à mon plaisir, sincèrement. Je vous embrasse très fort.
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