jeudi 9 octobre 2008

"Reliances"...

Etonnante cette toile, où nous tissons nos mots, chacun dans notre univers, avec notre vie, notre vision des choses, nos soucis, nos bonheurs, chacun sur notre balcon, relié au monde, anonyme ou connu… Des fenêtres qui s’ouvrent, des portes fermées, des personnes entrevues, perçues par un mot, un centre d’intérêt… Des mondes parallèles qui se croisent (je sais, je me répète… Mais j’aime bien ce paradoxe…). Des « je vous aime », des cris de haine… L’ethnologie se penchera un jour sur nous, sans aucun doute… C’est une expérience, même si je ne le vis pas comme tel, étonnante… Déjà oser se montrer un peu à tous ceux qui passeraient par là, puis nouer des mots avec des êtres que nous n’aurions jamais dû connaître. Se découvrir autrement que par l’apparence physique, se découvrir de « l’intérieur »… Se laisser voir, se dessiner à petits tracés de fusain, impressionnisme… Les sentiments liés à ces échanges sont pourtant bien réels, perceptibles, épidermiques. Ils existent, nous ne sommes pas que dans le virtuel… Le bonheur et la complexité des relations humaines… !

12 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est la puissance de tes mots qui nous fait sombrer dans ton univers !

Kat Imini a dit…

Anonyme, j'espère ne pas te faire trop sombrer et que mon univers te convienne un tant soit peu... Merci

Jorge a dit…

Bonsoir à vous...
Mais non, anonyme, nous ne sombrons pas, nous savourons une richesse, c'est différent !
Les réponses ne sont pas où on les attend, mais on fait aisément le lien.
Et pour moi, je peux te dire que ton univers ne me convient pas tant soit peu, je m'y sens chez moi, en totale compréhension, même sans parler ni écrire.
Etrange partage malgré nos différences, osmose subtile et partage des non-dits...
Parfois je fais des notules en sachant que tu les goûteras, même sans rien dire.

Kat Imini a dit…

Jorge, chacun ressent et exprime ce qu'il ressent... Ce commentaire anonyme est plutôt agréable je pense... Je le prends comme tel... Nos évidences ne sont que nos propres évidences... Je pense savoir quand tes notules me sont destinées, je les goûte, il y a plein de manières d'être en lien, le lien c'est un partage, donc deux personnes, donc forcément différent... Un des grands intérêts de la vie.

Jorge a dit…

Mais oui, c'est juste le mot sombrer que je ne trouvais pas approprié...
et je suis d'accord, ce com est aussi un compliment !

autrement moi a dit…

Étonnant surtout ce monde où nous bousculons nos perceptions, nos éducations, nos cultures, nos aprioris... Nous, qui dans nos vies courantes nous contentons bien trop souvent de laisser nos yeux et nos oreilles seuls juges de ce qui est bien ou mal, bon ou mauvais pour nous.
A côté de combien de belles âmes sommes-nous passées à cause d'un visage, d'un corps ingrat, d'une voix imparfaite, d'une taille, d'une couleur de peau ou de cheveux et j'en passe...?
Oui ! ce virtuel peut aboutir à de formidables rencontres...Il suffit juste de laisser notre curiosité nous guider en laissant au placard les codes de conduites qui nous brident.

Je suis bien contente qu'un jour, cette curiosité qui m'anime m'ait porté vers toi kat... De blogs en blogs, de commentaires en commentaires dans d'autres lieux, j'ai suivi ta trace pour arriver jusqu'à toi...et je m'y sens très bien chez toi alors... je reste !

Kat Imini a dit…

Autrement Moi, si je te disais qu'en te lisant, j'ai versé une larme, serais-je impudique, alors je le suis. Si je te disais que je comprends et partage tout ce que tu dis, serais-je... alors je le suis. Si je te disais que je suis heureuse que de blog en blog tu sois arrivée jusque là et que je souhaite que tu restes ici tant que tu le souhaites, je serais juste sincère, alors je le suis...

Anonyme a dit…

Si tu ne sombres pas c'est que tu es attaché au mât de ton navire, puisque Kat est la Sirène de notre Odyssée.

jean dubois a dit…

Kat Imini, ton texte est en demi-teintes, ombré.
Tu as bien raison de te "voiler" derrière ce "s'" réfléchi... de la forme pronominale.

Bis repetita ne placente pas toujours alors pas de tracas pour les mondes parallèles qui se croisent ou qui se nouent...
Pour preuve, le ruban de Moebius. Un supplément presque déstabilisant : Au tiers de la largeur de la bande faire une entaille et parallélement au bord avec une paire de ciseaux couper , jusqu'à revenir à votre point d'origine...
Jean

jean dubois a dit…

Gérard Genette, ancien directeur de Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, lecture parfois « absconse » ou très difficile c’est selon…pas ici !

… Un événement n'est pas seulement capable de se produire ; il peut aussi se reproduire, ou se répéter : le soleil se lève tous les jours.
Bien entendu, l'identité de ces multiples occurrences est en toute rigueur contestable ; "le soleil" qui "se lève" chaque matin n'est pas exactement le même d'un jour à l'autre. (...) La "répétition" est en fait une construction de l'esprit, qui élimine de chaque occurrence tout ce qui lui appartient en propre pour n'en conserver que ce qu'elle partage avec toutes les autres de la même classe, et qui est une abstraction, "le soleil", "le matin", "se lever"."

In Figures III, recueil de textes théoriques sur le langage et la narration. Editions du Seuil,

Kat Imini a dit…

Oui Jean, les évènements se reproduisent mais comme tu le soulignes si bien ils sont autres aussi à chaque fois, c'est aussi l'intérêt de la vie...

jean dubois a dit…

Kat Imini,

Amuse-toi philosophiquement avec le ruban de papier.

Aux deux extrémités droite et gauche, du même coté recto d'une bande de papier de 4 centimètres de large sur 29,7 de long, tu dessines deux K et tu colles ou scotches un K sur l'autre. C'est le ruban de Moebius... Le couper par le tiers est bien différent de le couper par la moitié.
Bien à Vous...