lundi 13 avril 2009

L'art et l'empathie...

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L’art et l’empathie,
Sujet qui me tient à cœur…
L’art est multiple,
On peut s’émerveiller
Devant la technique,
C’est une chose,
Ne pas être forcément touché,
Mais reconnaître l’œuvre,
Difficile à reproduire,
Impossible souvent.
Ce dont je parle ici
C’est du ressenti,
Face à un tableau,
Une sculpture,
Une musique…
Chaque création a sa serrure,
Nous n’avons pas toutes les clés,
Heureusement je pense,
La diversité est source d’étonnement.
Les goûts et les couleurs
Ne se discutent pas.
L’empathie que vient-elle faire ici ?
Me direz-vous…
Je pense que ne pas aimer
N’autorise pas à détruire,
A dire : « c’est d’la merde »
Désolée, je n’ai pas trouvé plus explicite.
L’art c’est une multitude de portes
Si nombreuses que nous avons le choix…
Donc, laissons chacun savourer,
Nous faire goûter éventuellement
Et si nous n’aimons pas,
Ne jugeons pas…
D’autres peuvent aimer
Ne pas se prendre pour le centre du monde
Evite de le désaxer un peu plus…

10 commentaires:

Françoise a dit…

Bonsoir Kat,
Tu as raison, on ne peut pas dire d'un tableau ou d'une oeuvre d'art que "c’est d’la merde ", non. On le voit chacun avec sa sensibilité propre. Cela nous parle, nous touche ou pas, mais ce n'est jamais de la merde.
J'aime bien cette peinture. La précédente aussi que tu nous as proposée en plusieurs étapes. J'aime la peinture, j'aime les tableaux, donc je suis gâtée... sourire
Douce nuit à toi, Kat. Moi, je file au lit, car une grosse semaine de boulot m'attend. Je t'embrasse.

Karl Chaboum a dit…

Beau sujet à controverse !

J'ai vu dans un café de La Havane hier 4 magnifiques sculptures de musiciens en cuivre: plusieurs photos rendront-t-elles témoignage à leur splendeur ?

Revenant à mon hôtel, j'ai longé un corridor où plusieurs tableaux étaient exposés, certains valant 7000 pesos convertibles...
Je m'excuse, je n'avais aucune sympathie pour ce griffonnage coloré.

Je me permets par extension de viser la plétore de "poètes" qui sont hermétiques parce qu'ils ne savent pas quoi dire ou ne savent pas comment écrire: c'est eux qui sont responsables de la décadence de la poésie en France (un éditeur parisien me disait récemment: "La poésie ne marche pas à Paris." La faute est, non aux lecteurs, mais aux écrivains cul-de-jatte.

Quand nous avons un bagage de culture, nous pouvons porter un jugement à partir de paramètres reconnus.

C'est la raison qui me fait aimer la poésie que je découvre chez toi Kat, chez Françoise: je "juge" que ce que vous écrivez est bon, ce qui me fait revenir vous lire. Les autres, je n'y vais pas.

L'art doit nous faire prendre plaisir "à", sinon on change de trottoir.

J'attends non pas un jet de pavé mais une empathique riposte.

Anonyme a dit…

De l'empathie pour une oeuvre... Je n'ai jamais entendu une meilleure définition de la perception de l'art. Merci, Kat.

Je t'embrasse fort.
Thierry

Kat Imini a dit…

Françoise, je savais intuitivement avant de te lire que tu partagerais mon point de vue, je t'embrasse très fort, douce nuit à toi.

Kat Imini a dit…

Karl, pour les photos de la Havane, je ne doute pas un instant. Tu n'as pas à t'excuser pour ce que tu n'aimes pas, changer de trottoir, oui c'est la bonne solution, après chacun trouve ce qu'il a à trouver dans ce qui lui est proposé. Les paramètres reconnus dont tu parles sont "techniques", on peut effectivement regarder avec ces critères là, mais la création même si elle est balbutiante mérite d'exister. Si elle est "malhonnête" dans le sens axée uniquement sur le profit, on rejoint là d'autres arcanes de notre société, qui sont faites d'apparences, de "snobisme", de "boboïsme", je n'envie ni le créateur, ni le spectacteur, mais libre à eux...

Kat Imini a dit…

C'est gentil Thierry, même si ma "définition" n'était que mon ressenti, je t'embrasse fort.

Karl Chaboum a dit…

Un jour, une petite fille de 4 ans est venue à moi m'offrir son dessin qu'elle avait fait pendant que je donnais un discours: il était femphatique.
Qu'un maître comme j'en ai connu au Québec fasse du moins beau qui se cote à 200,000 $, voilà ce que j'appelle des paramètres connus qu'on peut et doit utiliser pour jauger une toile, une sculpture, etc.
En lisant les biographies de Léonard de Vinci, de Michael Ange,
on devine les sueurs versées par ces maîtres qui ne donnaient pas dans le "Va que j'te pousse" mais avaient le profond resprct de leur public.
J'essaie de savoir quand mettre une virgule, un paragraphe, défigurer un mot, sachant que ce sera cru et justifiable pour celui qui me fait l'honneur de me lire.
Ceci étant dit, l'empathie est une des plus belles qualités de l'homme...

Anonyme a dit…

Kat,
" Go away closer "
" Va t'en plus près "

Cette artiste, invitée de la sociét Hermès International (in revue page 104, automne hiver 2008) utilise cette expression pour évoquer::
...la distance physique et affective glisse entre moi et le sujet photographié et le point d'équilibre où nait un nuage...

Va t'en plus près,
cette expression va bien à ton propos.
AAnonYme

Anonyme a dit…

L'artiste est indienne elle se nomme :: Dayanita SINGH

Kat Imini a dit…

AAnonyme, il faut parfois se distancer pour être plus près, pour trouver un terrain d'entente, oui je suis d'accord, trop près les ondes se brouillent...