vendredi 17 avril 2009

Bourrasque et marée haute...


Bourrasque et marée haute, tout est balayé, emporté. Elles ne sont perceptibles qu’après. Sur le moment, ce ne sont que des ondées, des bruines, un léger coup de vent qui efface les empreintes au fil du temps. Je parle ici des relations qui s’estompent, se perdent. Les mots s’absentent, se dissolvent. Nous avons tous connu cela, des liens qui se distendent. Il n’est pas question de dispute, de discorde. Il est question du fil qui tisse la corde et qui se dénoue peu à peu. Pas de rupture, pas de couteau qui tranche. Comme si la vie oeuvrait, comme si chacun laissait aller et que les jours faisaient leur travail. Ils le font si bien, qu’il est difficile de revenir en arrière, de « justifier » un silence trop long, d’expliquer. Il n’y a pas d’explication, pas de raison, il y a le temps qui passe, et surtout le temps que l’on a laissé passer. Néanmoins, si le souvenir perdure, si la question se pose encore, c’est que tout n’est pas perdu, le fil n’est pas rompu. Oser alors le renouer, se dire, avouer ses faiblesses, affirmer : « je suis là encore », après libre à l’autre, mais ce serait trop dommage de tout gâcher si….

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Cette photo me fait penser à une toile de Turner. Tes mots sont, comme à l'abitude, magnifiques.

Je t'embrasse
Thierry

Rom a dit…

Bonjour Kat
Oui, tenter de justifier, d'expliquer, se révèle parfois une perte de temps (qui s'ajoute à la précédente).
Mais nul besoin de fauter pour demander pardon.
Bonne journée, je t'embrasse

jean-claude a dit…

Comme une fleur qui se fane.

Françoise a dit…

Si la relation est vraie et sincère, le temps qui passe n'efface rien, j'en suis persuadée.
J'ai perdu de vue pendant deux ans une amie. Pour diverses raisons, nous avions pris l'une et l'autre des chemins différents. Nous nous sommes retrouvées, et nous avons repris notre conversation comme si nous l'avions laissée la veille, tout naturellement.

Douce nuit à toi, amie Kat.
Je t'embrasse fort.

Kat Imini a dit…

Oui Thierry tu as raison pour Turner, merci pour mes mots. Je t'embrasse.

Kat Imini a dit…

Rom, heureuse de te relire ici, après avoir vu ton "coming back" chez toi, tu as vraiment raison, nul besoin de fauter pour demander pardon, je t'embrasse aussi.

Kat Imini a dit…

J'ai connu cela à plusieurs reprises, j'ai même retrouvé par les hasards du net une amie qui était à St Charles et vit maintenant à Londres. Ce que j'ai écrit vaut surtout dans les temps de silence, quand il s'installe sans vraiment savoir pourquoi. Après, il faut "renouer" pour savoir... Je t'embrasse fort Françoise.

Kat Imini a dit…

Jean-Claude, la fleur se fane naturellement, parfois plus rapidement, quand elle manque d'eau...

Françoise a dit…

Tu as retrouvé une amie qui était elle aussi à St Charles ? Décidément... sourire

Kat Imini a dit…

En fait, je me suis inscrite une fois, je ne sais pas pourquoi sur Copains d'avant, elle m'a retrouvée par ce biais et j'ai aussi maintenant les coordonnées d'une amie commune, avec toi ça fait trois, sourire.