jeudi 28 février 2008

Vagues à l'âme...

Le regard à l’horizon, ne pas penser.
Juste ressentir…
Le vent, l’air, l’iode.
Juste essayer de ne pas penser,
Ecouter le bruit des vagues,
Les cris des mouettes,
Embrasser le ciel et l’océan,
Prendre le large…
Et surtout ne pas penser…

mercredi 27 février 2008

Connemara...

Rien que le nom fait rêver,
Mais c’est vrai que c’est sacrément beau !
Un temps changeant, comme en Bretagne du sud, que j’adore…
Pas le temps de se lasser :
Je me lève, il pleut,
Je pars sous la douche, il fait beau.
Et une nature généreuse, des fleurs partout, sauvages,
Une herbe qui sent le moelleux,
Une eau omniprésente, vivante,
L’Irlande….
Phonétiquement « pays de la colère » (facile… je sais)
Emotionnellement de l’Eire…
(Merci à Marie, pour cette découverte)

Au fil des mots...

Arriver à l’attraper, juste Lui, le fil,
Quand on le tient, les mots s’enchaînent en toute évidence.
Il suffit ensuite d’ouvrir son imagination,
Ou du moins de la laisser s’exprimer,
Tout en l’aiguillonnant un peu…
Et de fil en aiguille,
Un texte se tisse…

mardi 26 février 2008

With... Out...

Pourquoi, souvent, très souvent…
Avons-nous besoin d’être « avec dehors »,
Pour sentir combien nous étions bien « avec dedans »,
With in ?
A tous les niveaux, pour tous les types de relations
La facilité ou du moins l’endormissement,
Nous guette au détour de notre vie de tous les jours.
Oublions-nous trop fréquemment d’ouvrir les yeux ?
Nous ne mesurons pas à chaque instant,
A quel point nous aimons l’autre,
Notre vie est multiple, à facettes,
Elle se nourrit de ce que nous partageons,
Nous sommes tous Un et l’Autre de l’Un
A consommer sans modération…
Mais avec respect…

lundi 25 février 2008

VioloncElle...

Sentir sa corde sensible,
Par l’archet prise.
Elle vibre.
Pouvoir joindre l’âme au corps,
Etre touchée dans tous les sens du terme.
Les accords parfaits sont rares,
Surprenants par leur intensité.
Incroyables, déroutants,
Mais quand le lien est là,
On s’attache immanquablement...

dimanche 24 février 2008

La vie Maddy !...

Parfois des évènements vous font toucher du doigt
Que la vie est précieuse, fugace,
Lourde à porter aussi dans les moments difficiles,
Il faut goûter chaque grain de sable,
Percevoir chaque instant comme un cadeau,
Sentir que le temps s’écoule,
Non pas pour se désespérer
Ou attendre résigné une quelconque fin,
Il faut déguster le soleil qui se lève,
Jouir de chaque plaisir et s’en nourrir,
Tenter de faire de sa vie une histoire inoubliable,
Sa propre histoire inoubliable…

samedi 23 février 2008

Mines de rien...

20 jours que j’écris ici,
Je prends beaucoup de plaisir,
Comme un rendez-vous,
Ou plutôt un rendez-moi,
J’aime les mots, les images,
J’aime les assembler,
Qu’ils se valorisent mutuellement.
Si vous passez par là,
J’espère juste que ça vous va…
Moi j’avoue en avoir presque besoin,
Non, je ne suis pas accro,
J’ai juste envie…
De poser mes mots…


La Victoire de Vénus...

Il lui a fait perdre la tête…
Il lui a fait pousser des ailes…
Des Elles…
Elle imagine…
Ses mains cadrant ses seins,
Fissurés d’étreintes indicibles,
Elle avance, comme collée à Lui,
Elle le précède car il la suit.
Ses pouces dans son dos posés,
Il la pousse à continuer,
Dix doigts de Lui la doivent à Lui
Elle se rend, complice, veinures de vie,
Manipulée diront les biens pensants,
Prise en main et guidée, portée de muse,
Composition humaine et sensuelle,
Elle va par Ses chemins sous seins privés

vendredi 22 février 2008

Portée...

Les notes m’ont toujours fascinée,Posées, assemblées,
Elle nous offre de la musique.
Passer d’un langage codé à du son,
Arriver à transmettre une sensation,
Des sentiments, tristesse ou joie,
Rappeler des souvenirs,
Ramener à l’oreille des mondes perdus,
Les notes sont comme les mots,
La ponctuation aussi les rythme.
L’Homme a su créer des signes
Qui lui permettent de retranscrire,
De rendre perceptible par d’autres
Du ressenti…
Incroyable, magique, non ?...

jeudi 21 février 2008

Pleine lune...

Que d’influences lui sont attribuées… !
C’est vrai qu’elle est belle, qu’elle en impose.
Reine du ciel,
Lumineuse au milieu de la nuit,
Elle a volé le « O » du soleil et s’en réjouit.
Elle éclaire les prés, fait pâlir les étoiles,
Elle maîtrise les océans,
Nous rend « lunatique »,
Et aurait même, parait-il, le pouvoir Messieurs…
De vous changer en loups…
Sourire…

mercredi 20 février 2008

J'en pince...

Pour les mots, leur sens, leur son,
Pour les gens, l’humain avec un grand H,
Pour les ressentis, intenses, vibrants,
Pour un regard, un sourire d’inconnu,
Pour un mot gentil, touchant,
Pour la peau qui frissonne,
Pour le goût qui « papille »,
Pour la musique qui chatouille l’émotion,
Pour les parfums qui « Madeleine »,
Pour le plaisir…
Pour le désir...
Pour la Vie.

mardi 19 février 2008

L'âme au bout des doigts...

Le regard acéré, aiguisé,
Un sabre, pour trancher ou pour impressionner,
Provocation subtile, dosée.
Ses yeux, ponctués, T’interrogent…
Viendras-Tu la défier ?
Pas de volonté d’agression apparente,
Juste une identité posée, un « Moi » présent,
Elle se dit, s’expose, se montre.
Elle « Samouraï » d’elle-même…
Pour mieux se donner…

lundi 18 février 2008

Rien à dire... c'est beau...

La pêche...

Une saveur dans la bouche qui naît à son évocation,
Un goût sucré, une chair ferme,
Des formes que beaucoup lui envierait…
Une peau dont la particularité est reconnue,
Contrastée, douce et veloutée, satin velours,
Fruit de l’été, blanche, jaune, de vigne, nuancée, unique,
Digne d’un nectar…
Avec elle, pas de pépins, un noyau centre,
Avoir la pêche…
Je comprends mieux…

dimanche 17 février 2008

Qu'importe le flacon...

Pourvu qu’on vive l’ivresse…
A chacun de trouver son contenant,
Et de savoir le remplir de son contenu…
Peu importe le regard de l’autre,
Peu importe qu’il juge, qu’il assène,
Il a, lui aussi, à se remplir, à se construire.
S'il se permet de condamner ou de juger...
C’est qu’il ne sait pas comment faire lui-même.
La poutre, la paille,
La charpente porte le Toi…

Fenêtre sur cour...

Pourquoi parfois la lumière semble-t-elle si près
Et malgré tout si inaccessible ?
Comme si un mur intérieur nous enfermait obstinément,
Comme si notre horizon était clairement barré de garde-fous.
Suffirait-il d’ouvrir la fenêtre, de faire sauter les barrières… ?
Ne vaudrait-il mieux pas oser Se retrouver au pied du mur
Ne serait-ce que pour vraiment prendre l’air… ?

samedi 16 février 2008

Feel amants...

Des liens noués on ne sait comment,
D’apparence fragiles,
Mais visiblement si beaux
On se demande encore pourquoi ?
On se questionne sans fin,
Mais la relation est là.
Comme l’araignée tisse sa toile,
Reliant des mondes éloignées,
Partant d’un point, secrétant le chemin,
Tel un pont suspendu,
Qui n’existe que par ses deux berges,
En pleine lumière...

vendredi 15 février 2008

Coup de projecteur...

S’offrir au regard de l’autre,
Se mettre en plein jour, s’exposer,
C’est une confiance qui défie la peur,
Une envie d’être vue, mais surtout regardée.
C’est un don réciproque,
Des sensibilités qui se rejoignent,
Des ombres et des lumières
Qui se sculptent mutuellement,
Deux âmes qui créent ensemble,
Reliées par un cyclope objectif,
Les photos rendent parfois la profondeur de cet échange…

jeudi 14 février 2008

La Dame du Lac...

Dressée fièrement, elle est figure de proue embarquée,
Se laissant porter par l’onde, gouvernail de sa vie.
Dans les pires moments, les moments de doutes,
Elle se dit qu’un arbre dans la forêt s’il n’existait pas
Ne ferait pas d’ombre à l’arbre d’à côté.
Puis, elle se rassure, s’enracine dans son reflet,
Et réalise que dans ce cas, la forêt n’existerait pas…
L’effet papillon résonne à ses oreilles,
Elle tient dans sa main son Destin,
Elle ose aller au devant d’elle-même,
Elle cherche sa clairière et s’y trouvera…
(Merci encore... à Luc)

mercredi 13 février 2008

Au bout de son monde...

Au bout des bras, au bout des jambes,
Qu’importe…
Porter, se porter, au bout du monde,
Se porter plus haut, plus près de soi,
Prendre l’air, de la hauteur,
Se tendre, s’élever,
Grandir…
En sachant que l’on n’a jamais fini…
Sinon ce ne serait pas drôle…

Sur un banc...

Sur un banc, elle est assise, faisant partie du décor,
Bien entourée, deux arbres,
Chandeliers d’une « cheminée »,
En instance…, cheminante…
Flamboyante intérieurement,
Les braises couvant sous les cendres,
Ombres et lumières,
Négatif d’une positive,
Mais l’eau sous le vent est ondoyante,
Toujours vivante,
Réfléchissante…
Le ciel encore ou déjà lumineux.
Elle s’est posée sur un banc,
Pour regarder jusqu’où elle aurait envie d’aller…

mardi 12 février 2008

Eponge...

Eponge absorbante, sensible,
Percevant les ambiances,
S’en imbibant, s’en débordant.
Comment doser le ressenti ?
Trier en étant submergée ?
Mission impossible…
« Juste » tenter de délimiter,
De poser des jalons,
De bien « éduquer » son garde-barrière,
Qu’il sache rejeter,
Ce qui est nuisible,
Et laisser passer les émotions…

lundi 11 février 2008

A la charnière...

A la charnière de ses mondes imbriqués,
Faut-il pousser cette porte qui ne veut que s’ouvrir,
Ou rebrousser chemin, oublier d’avancer ?
Faut-il gommer de son esprit des pensées, des sourires,
Et se persuader de n’avoir que rêvé ?
Ou faut-il d’un coup sec faire céder cette rouille
Se jeter dans l’ailleurs comme dans un torrent glacé ?

dimanche 10 février 2008

Je prends des gants...

Sans mes yeux, aveuglés par mes mains,
Sans le toucher, amorti par les gants,
Ma bouche à l’écoute, tactile,
Mon nez à l’affût, captant les parfums,
Mes sens en éveil, en attente
Lance encore un rond jaune, un rond rose,
Je T’attends…

Gagner le pré...

Gagner le pré, juste pour défier l’horizon,
Se dire que plus haut c’est toujours mieux,
Encore une marche,
Conquérir ses fadaises,
Puis, envie de plonger, de sauter,
Mais, malgré tout, regarder au large,
Ecouter le ressac, sentir les embruns,
S’appuyer sur la nature, la savourer,
Plus loin, toujours plus loin, continuer,
Ne serait ce que pour qu’un autre jour,
La nature m’impressionne de ses images,
Et que ses créations m’éclairent encore l’œil et l’âme.

Au piano...

Au piano, les bras presque ballants,
Accrochés au tabouret qui la tient,
Tête baissée, à la recherche de la bonne note,
Ne voulant pas réécrire la partition qu’elle souhaite oublier.
A l’écoute du vol des oiseaux dans son ciel plombé.
Robe noire, endeuillée d’elle, le cou affalé,
Elle veut avoir la force de se relever,
De se mettre au clavier, de pianoter,
Juste pour dire qu’elle est
Et composer enfin sa symphonie fantastique…
(... encore merci Luc)

samedi 9 février 2008

Petite fille...

Petite fille entourée de magicien et de marionnette
Elle qui tient la barre.
Sourire figé aux lèvres, lèvres figées de sourire,
Qui tient la barre ?
Le petit d’homme costumé, père modèle réduit,
La marionnette polissée, jolie ou polie mère ?
Equilibre elle cherche, Elle se barre.
Perpendiculaire à son monde,
Elle lève les talons, décolle, prépare son envol,
Elle se paralléllise pour ne plus les croiser,
Son monde entre ses mains, dans ses yeux l’horizon,
Elle va se créer océan et planète, étoiles et mers
Et partir sans doute avec le Capitaine…
De son monde éloigné, elle reviendra peut être
Qui sait ?
(Encore merci à Luc)

Aimer sur soi...

Aimer sur soi les pas dérobés,
Pointés, donnés, glissés.
S'envolant, virevoltant, aériens.
Balllet d'entrechats sauvages,
S'échappant de toute contrainte,
Pour encore mieux se réincarner,
Empreinte de vie laissée.
Traces digitales indélébiles,
Chemins creusés, sentes...
La peau en frissonne encore
Le corps en frissonne en peau...

vendredi 8 février 2008

Je la croisais dans un bar...

Je la croisais dans un bar. J’avais échoué là, après une journée d’échecs. J’étais fatigué, les traits marqués, très marqué. Un dernier verre, pourquoi pas ? Finir sur un choix réalisable avant d’aller dormir. Je la vis de suite, perdue dans ses pensées, ancrée au zinc de ce bar comme à une ancre la maintenant. Là, maintenant, à cet instant, nos regards se croisèrent. Nos yeux s’accrochèrent et nos sourires se répondirent, naissant doucement au bord de nos lèvres, mutuellement, doucement, notre rire naquit de concert. Je me levais, m’approchais, presque tendrement, pour ne pas faire fuir ce rêve éveillé. « J’ai envie de vivre cette nuit avec amour, positivement, j’ai envie de vivre une nuit d’amour, inattendue, inespérée, j’ose le dire, j’ai envie de votre sourire, j’ai envie de vos yeux, j’ai envie de Vous, j’ai envie de Nous ». J’avais enchaîné les mots, sans réfléchir, spontanément, me laissant dire sans réfléchir. Elle allait me prendre pour un fou, un pervers, un pur consommateur. Elle me regardait effrontément, elle allait me jeter, me renvoyer dans mon monde. Elle sourit imperceptiblement, comme un aveu silencieux et me dit : « Curieusement, à l’instant où je vous ai vu, j’ai pensé, il pourrait m’emmener, me faire vivre une nuit inattendue, mais cela n’arrivera jamais. Même si je me surprends moi-même, emmenez moi, je veux vous suivre ».
Nous sommes partis, contre tout attente, main dans la main, nos pas pressés se trouvant dans un même élan. Je la regardais, je la découvrais, au fil des lumières accordées par la nuit. Un réverbère, sa bouche, un réverbère, ses jambes. Je perdis patience. Je l’arrêtais, lui prit la tête entre mes mains, mes yeux plantés dans les siens. Je sentais une chaleur m’envahir, un désir montait entre nous. Elle rougit, me prit la main posée sur sa joue gauche et l’embrassa. Elle me défiait du regard, viens, ose, semblait-elle dire. Elle prit l’initiative de poser ses lèvres dans mon cou, comme une offrande. J’avais envie que cette découverte de l’autre nous amène ensemble jusqu’au petit matin, à l’aube. Je ne la prendrais pas, elle me prendrait. Je le savais…

Le bas en haut...

Ballerine improbable,
Le bas en haut,
Elle se tend vers le meilleur d’Elle
Regard porté vers de folles enjambées
Elle court déjà vers de nouvelles contrées.
Habillée de son désir,
Le bandeau noué en fleur,
La peau de noir embellie,
Les frissons pressentis,
Elle se Pré Pare,
Femme intuitive aux draps froissés…

En plein mois d'Août...

Une ville moyenne, presqu’une grande ville. Un mois d’août chaud, presque lourd. L’absence des citadins rajoute à cette pesanteur. Une ville qui ne « grouille » pas, ou du moins ne « pulse » pas par des allées et venues incessantes de ses habitants est une ville fantôme. C’est de loin beaucoup plus angoissant qu’un village qui, par nature, est calme. Une ville c’est beau la nuit, désertée, mais le jour c’est une source de solitude de plus.

Un homme marche, sans domicile fixe, il erre. Il vient d’arriver pensant trouver un semblant de vie, des regards, avec un peu de chance un sourire… Une âme qui vive… Et bien non, seul le bruit de ses chaussures lui parvient aux oreilles. Ce bruit raisonne, s’amplifie, le ramène à son isolement.

Que va-t-il pouvoir faire pour trouver, voir nouer, un semblant de relation humaine ? Il cherche un bar, un endroit où d’autres passants se seraient arrêtés, mais les bas d’immeubles ne sont que locaux eux aussi déshumanisés, clos, en travaux, «à louer ».

Le ciel est bleu, cependant, il éprouve un blues de temps couvert. A quoi bon continuer à chercher la vie qu’il ne parvient pas à croiser, même en un lieu où elle devrait exulter ? Même si la vie urbaine n’est parfois que superficielle, même si elle renvoie souvent à une solitude, d’autant plus forte au milieu de la foule, c’est encore plus déstabilisant de n’y trouver même pas l’ombre de l’indifférence.

Il choisit donc de s’évanouir, de disparaître, de reprendre sa route vers des chemins où l’herbe adoucira le bruit de ses pas, vers des bois où les oiseaux célèbreront le lever du jour, vers la vie « nature ».

Il quitte ce monde bétonné où personne ne l’aura même entrevu, d’où il peut disparaître comme un nuage qui s’évapore, sans bruit, même sans pluie, aucune larme ne perlera de son absence, aucune joue ne pouvant la porter.

jeudi 7 février 2008

A fleur de sa peau...

A fleur de sa peau frissonnante,
Les pores dilatés,
A l'écoute du silence,
Attentifs, exacerbés.
Elle, étaminée, pollennisée,
Les peurs dilatées, mais avide
En attente d'une approche,
Pétalisée, florissante,
Bourgeonnante d'espérer.
Les frissons sont humains dit-on...
L'eau frisonne aussi sous le vent.
Suffirait-il de se laisser aller
Se laisser porter par le désir
Quand il est là... si puissant
Il lui donne une autre Elle
Elle s'en grandit et s'en envole.

mercredi 6 février 2008

Mésange...

Mes anges, mes ailes,
Confiante, elle veut prendre de la graine,
Elle se pose, scrute, reste,
Mais elle,
Au bout de Ses doigts,
Elle présage Sa main,
Elle s’y sent déjà bien,
Au creux, tout au creux…

Croisement de mondes...

Croisement de mondes,
Carrefour improbable,
Routes parallèles...
Ressenti d'un chemin commun
Soudain.
La vie dans toute sa splendeur,
Le plus qui fait pour le moins
Envie de poursuivre, d'aller
Jusqu'au bout du résonnement
Echo de l'ego, ego de l'écho
Réciproques attirances,
Aimants attirés,
Le plus, le moins,
Se coller...

mardi 5 février 2008

De noir et blanc entourée...

De noir et blanc entourée, embellie,
Comme une toile de Maître,
L’attendant, Lui
Le corps abandonné, offert,
Son intimité ouverte, mais drapée,
Le bras ballant, posé, paume incurvée,
Les seins attentifs, pointant vers le ciel,
Le ventre, vallée de ses hanches, horizon
De son centre de vérité.
La tête ailleurs,
Elle sait qu’il la dévoilera,
Qu’il l’éclairera,
Que le noir de fond ne sera là
Que pour donner à leurs ébats
Un peu plus de mystère et d’élan.
Les yeux fermés,
Elle se donne à Son inspiration
Elle l’attend impatiemment.
Dans son indolence apparente
Elle en rêve déjà… éveillée.
(Merci à Luc pour la photo)



lundi 4 février 2008

Mur, mur...

Une percée d’horizon, entre quatre murs,
Fenêtre sur mer,
L’air du large s’engouffrant.
Lune ou soleil, pourquoi choisir ?
Regarder plus loin, toujours plus loin,
Pour continuer d’avancer,
Pour aller se chercher par delà les océans.

dimanche 3 février 2008

Délicieux quatre mains (1)

Le début d'une histoire écrite à quatre mains, comme une partition partagée, comme des notes qui en entrainent d'autres, ce texte ne m'appartient pas, nous l'avons composé à quatre mains, je le publie mais le dédie à celui qui l'a écrit avec moi, par mails échangés, comme un jeu de mots, un bel échange... Merci à Lui... Sincèrement.

Quand je regarde nos mains, paume contre paume, puis qui se prennent après s’être cherchées, j’éprouve un ravissement. Jamais je n’aurais pensé que nous nous trouverions, que nos corps, après nos âmes, trouveraient le chemin l’un de l’autre.

Tout avait commencé assez mal. J’avais appelé un éditeur pour me plaindre de la manière dont était imprimée une œuvre pour moi majeure. Renvoyé de service en service, je m’étais retrouvé avec une voix féminine, assez ferme, un peu grave, peut-être voilée par la fréquentation de la fumée de tabac, une voix qui me répondit qu’elle pouvait me proposer un rendez-vous le vendredi suivant à 18h45 au secrétariat de Madame A. pour discuter de mes propositions en matière de mise en pages et de packaging. Et, avant même que je réponde que je n’étais pas libre et que l’on ne pouvait pas disposer de mon temps avec un tel mépris, tu avais raccroché. Bien sûr, je me suis libéré : je me sentais provoqué, et j’avais décidé de dire ce que je pensais à cet adjudant !
Le vendredi, le livre en question en main, j’arrivai avec dix bonnes minutes d’avance. On me fit patienter. « Madame Z., l’assistante de Madame A., va vous recevoir dans cinq minutes. Elle est en rendez-vous avec un auteur. » Vingt bonnes minutes plus tard, le fameux auteur – un présentateur crétin de variétés sur TF1 – sortait, faisait la bise à je ne sais qui, je ne voyais pas, puis dirigea sa prétention à deux balles jusqu’à la porte qu’il ne ferma pas, ce qui me permit de l’entendre dragouiller la personne qui m’avait reçue. Il l’aurait prise sur son bureau que cela ne m’aurait pas étonné, si cette même personne n’était apparue très rapidement pour m’introduire chez Madame Z., toi. En même temps qu’elle m’accompagnait, je me fis la remarque que son empressement lui permettrait certainement de faire disparaître le dernier empêcheur de baiser en rond les secrétaires stagiaires en fin de journée sur leur lieu de travail par une célébrité digne des animations d’hypermarché.
Tu portais un parfum frais, aux arômes d’agrumes. Tu me regardas directement, directivement, un peu comme un cocher devait fouetter un animal têtu qui refuse d’avancer. Tu me fis asseoir, et je ne pus m’empêcher de regarder tes jambes, certainement pour me détendre – j’aime les jambes des femmes, parce qu’à partir d’elles j’imagine ce que je ne vois pas, et je commence à fantasmer… sauf que tu me dis sévèrement : « Bon, alors Monsieur U, qui êtes-vous pour vous permettre de critiquer la collection dans laquelle est paru ce roman ? » Et elle me le montra. J’ai commencé par me lever, et montrer le laisser-aller des marges mal calibrées, la police discutable… Elle me demanda de me rasseoir. Je refusai. Elle me fit sortir. Tout cela ne dura pas plus de deux minutes. La stagiaire n’était plus là ; mon hypothèse à son propos se révélait, en partie au moins, fausse. J’étais en colère.
Je m’assis sur un banc, devant l’immeuble où se trouvait la maison d’édition. Je regardais pendant une dizaine de minutes les voitures, les passants, les pigeons, le trottoir, pour faire retomber un peu la pression.
Madame Z. – toi – sortit et passa devant moi. Jolie démarche, jolie jambe, petite mais jolie silhouette. Et soudain…

Cent pas, avec quoi ?...


Cent pas ou presque,
A quatre près,
Comptez vous verrez,
Faire les "sans pas",
Avec quoi ?...
Mettre des formes,
Se mettre au pas,
Marcher ou pas... ?
De pas en pas,
Attendre juste...
D'être ou pas...

Le vague de l'océan



Le vague de l’océan qui s’en est allé…
Reflets argentés, monde inversé,
Nature morte qui attend le ressac,
Patiente, ondoyante,
Miroir de l’âme de fond.
Mes pas sur la plage effacés
Reviennent sur leurs traces
Empreintes de souvenirs.

Premiers mots posés...


Me voilà enfin arrivée, j'ai "réussi" à créer un espace où je vais poser mes mots. Ouf... Quel plaisir. Alors pour m'installer, je m'entoure ou plutôt me précède d'une photo que j'ai aimé prendre, d'un lieu que j'ai aimé voir, de la trace qu'il a laissée et qui me plait. Un arbre qui prend le soleil dans ses branches...