Portraits de femmes (10)
La femme jumelles...
Elle prend du recul,
Regarde la scène du balcon
L'orchestre est trop bruyant pour elle...
Et cependant,
Semblant prendre de la distance,
Elle ne peut se résoudre
A ne pas savoir...
Armée de jumelles
Elle se rapproche...
Elle voit,
Sans être trop vue...
Elle observe
Et pense...
Elle n'est pas actrice,
Juste spectrActrice...
Elle s'isole
Spontanément,
Et s'étonne ensuite
De ne pas être applaudie...
6 commentaires:
Magnifique portrait, me fait rappeler "les femmes de jadis" nos mères ou comment je me l'imagine certaines femmes - fatales - de début 1900, avant la première guerre mondiale.
Bien sûre, maman n'a jamais était ainsi.
Ce ne parait pas non plus une femme ordinaire, et tellement des choses se passent dans sa tête!
D'après moi, a la fin, finalement, quelqu'un l'applaudit, doucement. Et s'approche. Et l'admire.
Que de poésie dans chaque mot de ta note!
Et Elle s'étonne?...
Ne sait-Elle pas que ses jumelles réduisent son angle de vue...
Et puis de cet orchestre trop bruyant...ne lui est-il pas possible d'en choisir les instruments, afin qu'Elle puisse s'en rapprocher davantage, d'en apprécier sa musique devenue plus audible, plus douce...
Elle l'a fait...Je l'imagine, rangeant ses jumelles dans son étui, tout en redescendant du balcon, sous les applaudissements de ce nouvel l'orchestre, qui l'attendait...
Encore un magnifique portrait tracé de ton pinceau, ma chère Kat. On en redemande.
Je t'embrasse fort.
Thierry
Et si...
Elle n'était que cette fin d'année... déjà presque en noir... avec dans sa main tous les regards possibles sur les jours à venir...
ceux qui garderont la douceur de ses traits, tout en évitant la fatalité de son regard...
J'ai beaucoup tardé à vous répondre, j'en suis désolée, mais pour autant je ne peux m'empêcher de vous répondre à chacun :
Julie : c'est vrai qu'elle a quelque chose d'un autre temps, j'aime beaucoup la fin que tu évoques, toute en subtilité. Merci.
Hubert, bien sûr qu'elle le sait, mais elle se perd dans ce qui était censé la protéger. Là encore, ce que tu imagines me convient bien, merci.
Thierry, j'en suis flattée, je t'embrasse.
Et si... Sourire, tu me connais bien Luc, oui et si le si donnait le "La". Je t'embrasse.
Comme elle nous ressemble, à tant d'entre nous.....:)
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