Ecran total...

La toile…
Ses ouvertures et ses portes dérobées…
Ses découvertes, ses fils d’Ariane…
Ici, tout est possible,
Le pire et le meilleur…
Anonymat…
Noyé dans la foule…
On peut oser dire ce que l’on est ou l’inverse…
Je ne me dévoile pas totalement,
Je ne raconte pas ma vie…
Mais jamais je ne mens…
La « peau cible » est protégée,
Mais le regard est franc et parlant.
Je suis qui je suis,
Je ne m’exhibe pas,
Je ne me cache pas,
Je me « puzzle »…

La lumière de l'écrit...

Les mots sont-ils aussi parlants qu’il semblerait… ?
Permettent-ils réellement de se comprendre… ?
L’écrit livre le fond,
La forme, l’intonation, le rythme,
Manquent parfois.
L’écrit laisse presque autant de place à l’auteur qu’au lecteur…
J’ai toujours eu du mal avec les explications de textes,
Les « décorticages » de la pensée de celui ou celle qui les avaient commis…
De quel droit affirmez qu’il ou elle ressentait telle ou telle chose ?
L’écrit s’éclaire de nos propres projecteurs…

Once upon a time...

Il était une fois…
Quatre mots qui ouvrent à la rêverie,
A tous les possibles…
Les yeux s’écarquillent,
Les oreilles sont ouvertes à leur maximum,
Attentives…
Tout peut arriver…
Bien sûr, il y a quelques craintes,
Les elfes ou les monstres…
L’histoire nous le dira…
Mais aussi tant d’impatiences,
D’appétits…
La peur est bien souvent compagne,
Des émotions, des découvertes…
Point trop n’en faut.
Aiguillon et non sabre…
Elle est comme les épices,
Il ne faut pas en abuser,
Pour ne pas tuer le goût…

(Merci encore à Philippe et ses photos magnifiques)

La brèche...

J’aime voir ces brins d’herbe,
S’insinuer…
Trouver la brèche pour se dresser vers la lumière.
Interstices, failles…
Comme une démonstration
Que la vie prend le dessus…
Que le gris est détrôné par le vert…
Que rien n’est jamais perdu…
L’espoir de la brèche…

(Un morceau que j'affectionne particulièrement,

si celà vous dit : http://www.youtube.com/watch?v=KbRKkmxM3yo)

Coincer la bulle...

Petite brunette esseulée…
Elle s’est assise,
Un muret à sa taille…
Quel aubaine !...
Son monde à ailes…
Elle s’arrange…
Elle a du souffle,
Le souffle de vie…
Ses petits pieds posés,
Dans ses « sans dalle»,
Elle a de l’eau savonneuse,
Un rond à bulles,
Et du souffle…
Son regard est déjà posé…
Sur la trajectoire de ses rêves…
Elle vient de sentir,
Qu’elle a besoin d’air…

Improbable...

Des mondes parallèles,
Pour passer de l’un à l’autre…
Il faut emprunter un escalier…
Des marches vers le haut,
Ou vers le bas…
Au choix…
Le bas et le haut ne sont pas « classifiants »…
Juste pour qu’ils soient parallèles,
Il faut des dessus et des dessous…
Chacun étant le dessous de celui qui est dessus…
Et inversement…
J’ai toujours appris que les parallèles
Ne se croisaient jamais…
C’était sans compter…
Sur la nature humaine…
Qui sait s’inventer…
Des chemins de traverse…

Triptyque...

Un peu fermée sur elle-même,
Son cœur noir au chaud,
Ses pétales ouverts, mais pas trop,
A l’écoute, captive de son monde intérieur,
Mais « captante » malgré tout…

Un peu moins sombre,
Elle se penche, attentive,
Plus accessible,
Le jaune se dore,
Elle écoute… Ressent, perçoit…
Elle se parabolise…

Elle s’étale, émet,
Son cœur s’aplanit,

Se pacifie,
« S’iris »,
Elle se montre, après s’être vue,
Elle ne tourne plus seule…

(Merci beaucoup à François pour ses photos)

On dirait un tableau...

(Philippe a encore ouvert le bel œil, merci à lui)

Ni trop sombre, ni trop clair…
L’instant magique saisi,
Une photo…
Le ciel et sa luminosité,
Contrastée,
Les arbres qui s’y découpent,
En ombres chinoises.
La finesse de la feuille et de la branche,
Valorisées par les nuances nuageuses…
Chaque élément apporte à l’autre.
En regardant, plein d’envies me poussent,
Encre et plume,
Eponge et couleurs…
Pensées, respirations et calme…

Une bruine...

(Merci à Philippe pour cette très belle photo)

Deux cents fois,
Deux cents intentions attentionnées,
D’abord à moi-même,
Et puis, vos mots laissés,
Qui me voient et me touchent….
Rien d’un record,
Juste un étonnement, une victoire…
Je me suis accordée un espace, une ouverture,
Ici…
Non que ma vie se résume à un écran,
Bien heureusement…
Non que je n’ai pas de place.
Je prends du temps pour moi,
J’ose me montrer un peu,
Me redécouvrir sans doute.
Chaque mot posé, chaque « image » choisie,
C’est un peu de moi,
Que je donne,
Une reConnaissance…
Une bruine de lettres, de photos,
Qui me dessinent au pochoir…

Transition...

Fleurs de Crète…
Fleurs de Drôme…
Fleurs de sels…
L’important…
C’est que ce sont des fleurs…
Elles sont différentes,
Belles à leur manière…
Chacune leurs particularités…
Chacune attirant le regard,
L’objectif qui les a fixées,
Immortalisées,
Un instant figées…
Leur a donné l’éternité…
Sages comme des images…
Il ne manque que le parfum…
A se remémorer ou à imaginer…

Reprendre pied...

Dans la vie de tous les jours,
Loin du sable et de la mer…
Me réaccoutumer à un autre rythme,
J’avoue avoir un peu de mal…
Même ici,
Retrouver des images,
Retrouver mes mots…
Ça va « reviendre »…
Je suis bien « reviendue » moi…

La première sera la dernière...

Dernière photo de Crète…
Juste un parasol…
Chevelu,
Un peu coloré,
Presque noix de coco…
Les pages se doivent d’être tournées…
Après, je ne sais pas…

Ile à tous les vents...

A toutes les influences,

Que je retrouve visuellement...

Même si peut-être elles ne sont jamais passées par là...

L'Espagne...
Le Liban...

La Turquie...
Kaléïdoscope de cultures...
Mélangées et homogènes...
La Crète...

Le lac mer...

Le lac de Kournas,
Il prend des couleurs de mer au bord,
Puis se fait sombre vers le centre,
Œil d’eau,
Iris et pupille…
Il se reconstitue par infiltrations…
Il n’est « qu’une » conséquence.
Il est un tout somme de petits riens.
Une sorte de mise en évidence,
Que l’infiniment petit,
Chaque goutte,
A son importance…

La beauté de la gravité...

Tout parait si évident,
Ça coule de source…
Et se répand, rebondit…
Du bois, un mur,
De l’eau,
Des herbes folles,
Un soleil qui leur donne son éclat…
La nature est bien faite,
Si belle…
L’eau qui ricoche de pierre en pierre,
Je l’entends presque chanter…

Portes et fenêtres...

Ouvertures diverses et variées,

Ouvertes ou fermées...

Pour entrer ou sortir...

Le dedans, le dehors...

Le "montrer", le "cacher",

L'accueil ou le rejet...

Symboles...

Le beau du flou...

Un peu prétentieux ce titre…
J’avoue cette photo me plait…
Suffisamment expressive,
Tout en n’étant pas trop précise…
Impressionniste…
Les images sont comme les mots,
Elles ne disent que ce nous leur laissons dire…
Suggérer,
Ouvrir les portes de l’imaginaire,
Laisser à l’œil le droit d’inspirer…
Et à l’esprit de prendre l’air…

Le paon caché de Knossos...

J’entendais Léon….
Depuis mon arrivée sur le site…
Je le découvrais à la fin de la visite.
Posé, l’allure altière,
Sur le toit de la boutique musée…
Je l’ai interpellé, doucement,
Ferait-il la roue pour moi ?
Me dévoilerait-il son regard multiple et coloré ?
Juste un instant… Photographique…
Il regardait au loin…
Et ne m’accorda que son plus beau profil…
J’ai plaisir à le croire, sourire...

Juste la suite logique...

En image...

Parlante...

Pour qui comprendra...

Allégorie...

Cette photo que j’ai faite sur le site de Knossos,
J’ai mis du temps pour la choisir…
Le titre de cet article m’a aidée…
Allégorie (nom féminin) vient du grec αλλος (allos), « Autre »,
Et αγορευειν (agoreuein), « parler en public ».Disons qu’elle me sert à parler de l’Autre (avec un grand A) en public…
Il était une fois…
Deux colonnes…
Plus très jeunes,
Qui en enfantèrent,
Une troisième…
Belle, brune, de grands yeux,
L’épine dorsale inachevée…
La colonne…
Il fut donc nécessaire, important, primordial,
De combler le vide,
Pour soutenir le chapiteau…
La quatrième colonne ne devait sa vie sans doute,
Qu’à la « défaillance » de la troisième…
Elle pensait souvent à elle…

L'île de l'île...

Une île en bord de mer…
Pléonasme…
Mais une île au bord d’une île…
Qu’est-ce ?
Un effet de miroir… ?
Un vol d’horizon… ?
Le marin d’eau douce pourrait,
A peine parti de nuit sur sa barcasse,
Crier « Terre !!! »,
S’imaginer explorateur, découvreur…
Faire quelques pas…
Et repartir en mer…
Ragaillardi…
Escale importante donc…
L’impossible est l’aboutissement inespéré
Des possibles qui stratifient…

Jetée...

Mais au cas où …
Un phare qui se dresse,
Rempart contre la nuit,
Contre les perditions,
Eclairant, attirant, guidant…
Et si toutefois, il en est besoin…
Une bouée… Un canot…
De sauvetage…
Jetée mais pas abandonnée…

Patio crétois...

Le genre d’endroit qui m’attire…
De la verdure, un peu…
De la lumière, sans trop…
Des couleurs chaudes,
Une ambiance accueillante,
Du bois, du velours douillet,

Le ventilo qui ne manque pas d'air...
Le bleu de ce narguilé,
Bel objet,
Qui évoque pour moi,
La détente, la convivialité…
Du sel, du poivre,
Si jamais il en manquait…
Le cricri des grillons…
Tous les sens de la vie éveillé(e)(s)…
Accord au choix…

"Je vais bien, ne t'en fais pas..."

Intermède hors de Crète …
Je viens de voir ce soir un film,
Qui m’a touchée profondément…
Je suis passée par des émotions successives,
J’ai détesté le père, plaint le fils,
Compris la mère, la sœur,
Puis j’ai échafaudé des tas d’explications…
Qui n’étaient pas justes…
La compassion et la compréhension
Ont pris place, remplaçant les reproches…
Qu’aurais-je fait en pareilles circonstances ?
J’aime aussi beaucoup la bande musicale (Aaron),
Et cette histoire ramène à beaucoup de questions,
Dire ou ne pas dire ?
Entre autres…
Les mots parfois cristallisent l’effet papillon…
Ne pas les dire peut être pire…
Mais comment savoir avant ?...

On se croirait dans les îles...

Souvlaki d'images...

La Belle Bleue...

Regarder au loin,
Plus loin que l’arbre,
Au-delà du sable et de ses herbes jaunes,
L’écume blanche qui borde le rivage,
L’eau bleutée qui ramène ses moutons,
L’horizon, ourlé, plus foncé,
Et le ciel qui ferme la boucle,
La terre serait-elle ronde ?...
La mer reste stoïque,
Horizontalement posée et ondoyante…

Le renard crétois...

Le raisin coule à flots,
De chaque vigne vierge,
Les grappes allongent les tiges de leur poids,
Que dit le renard crétois ?...
Sans doute rien…
Il est trop occupé à se régaler…
Il ne prend pas le temps,
De chipoter,
De trouver les grains trop petits…
Ou trop verts…
Il n’a nul besoin
De transformer son avidité,
En critique…
Il goutte, savoure,
Il ne dit mot…
Il ne papote pas il papille…

Blues crétois...

Le vague à l’âme,
Le noir qui gagne sur le bleu,
Pourquoi parfois suis-je submergée ?...
Tout devient plus triste,
Plus gris, Plus terne…
Comme un sanglot dans les yeux,
Qui troublerait la surface de mon regard,
Comme une marée descendante,
Laissant mes galets assoiffés,
Mes lichens desséchés…
Comme un décor repeint,
Trois tons en dessous…
Un voile de poussière qui tombe,
Tout devient plus morne…
Panne des mers veille… Ment…
Demain il fera jour…
Je le sais…
Et j’en souris en l’écrivant…

Pour vous mettre en appétit...

Désolée...

Mais la pastèque était si fraiche,

Et savoureuse,

Que seules ses graines ont subsisté...