mardi 13 octobre 2009

Echange de couleurs (7)

« Quand tu me connaîtras, tu sauras que tout peut s’effondrer autour de moi. Je reste moi, femme résolue et désirable. De quoi seras-tu capable alors ? »Sans emphase ni défi, avec un sourire entre l’inquiétude et le plaisir, elle venait de lui dire cela. Ils se connaissaient depuis assez peu de temps. Leurs intimités venaient de s’harmoniser.

Elle avait eu besoin de lui dire, de se dire à lui. De lui signifier que leur lien ne serait jamais prison, qu’il ne lui devait rien, qu’elle ne lui demanderait rien… Elle voulait qu’il comprenne que ce qu’ils vivraient ensemble ne dépendait que d’eux, individuellement, comme deux mèches qui se mélangent pour devenir tresse.

Elle lui rendait sa liberté par avance, mieux elle ne lui prendrait jamais. Il serait libre d’elle, et le sachant il goûterait encore mieux leurs partages.
Il n’y avait rien de fataliste dans cette phrase « tout peut s’effondrer autour de moi… », rien de l’indifférence non plus, bien au contraire. Juste une vision différente de la vie et des relations humaines, juste, surtout même, la conscience que personne n’appartient à personne, que se donner à l’autre est un acte qui se doit d’être répété, confirmé, avec appétence, désir, envie…

Elle lui offrait son corps et son âme à nu…

3 commentaires:

Françoise a dit…

personne n’appartient à personne, se donner à l’autre est un acte qui se doit d’être répété, confirmé, avec appétence, désir, envie…
Oh que oui, oh que oui !... j'approuve tellement tes mots, ma douce Kat...
Encore un très beau texte, qui me parle, et que j'aime.
Douce nuit à toi, ma belle.
Je t'embrasse très fort

anne des ocreries a dit…

Oh oui, c'est ça, c'est exactement ça ! Bravo, ma Kat, ce sont des lignes que j'aurais pu...non, pas écrire ; mais penser, peut-être, puisque je les ressens comme si justes, comme écho à ma propre vision relationnelle.
je t'embrasse, ils sont beaux, tes mots.

Kat Imini a dit…

Françoise : Heureuse que nous partagions aussi cette vision des relations, pas toujours facilement acceptée malheureusement. Merci pour tes mots, je t'embrasse très fort aussi.

Anne : J'ame toujours autant ton enthousiasme, pour tout te dire je te vois quand je te lis, sourire. Merci de tes compliments, je t'embrasse.