vendredi 16 octobre 2009

Echange de couleurs (10)

« Deviens toi-même et autre à la fois. » Ce défi qu’il lui avait lancé, elle le relevait. En lui montrant dès qu’elle en avait l’occasion. Elle se rappelle.

Elle aimait les défis qu’il lui lançait, c’était un jeu entre eux. Elle prenait plaisir à relire ses mots, à travers eux elle le cherchait et le trouvait souvent. Elle aimait aussi ce qu’il avait préparé pour elle, elle savait que chaque mot était pesé, était une attention à elle. Il posait des cailloux pour la mener, si elle le souhaitait bien sûr, sur la route qui serait « Leur ». Il était à son écoute, il lui disait même comprendre ses respirations au téléphone.

« Deviens toi-même et autre à la fois »… Elle s’étonnait de la capacité qu’il avait à lire en elle. Elle avait envie de lui dévoiler ses angles qui éclairaient ses rondeurs, d’éclairer pour lui les vitraux de son âme…

Elle regardait cette photo qui avait accompagné ses mots. Femme tatouée, d’ombres et de lumières, peinture d’un corps dont les courbes s’imposaient en toile de fond…

Il l’avait comprise, il était découvreur du trésor secret qu’elle cachait en elle… Spéléologue de ses pensées, il avait réussi à entrouvrir une porte, elle était sur le seuil, lui souhaita bienvenue et s’ouvrit à lui…

5 commentaires:

anne des ocreries a dit…

Ah là là j'en frémis dis donc ! c'est superbe, c'est magnifique, on a envie de jouer le jeu !
bises ma Kat, c'est vraiment bon...

Kat Imini a dit…

Sourire Anne, merci pour tes "!", te connaissant ils valent tous les compliments, tu me manques tu sais, il faudrait que nous nous recroisions un jour... Bises à toi

anne des ocreries a dit…

Tu me manques aussi ; oui, il faudrA. re-bises.

À fleurs de peau a dit…

Un tel tatouage ne laisse rien dénué. On frissonne devant un palais d'il y a deux mille ans, devant un soleil datant de milliards d'années.

Mais devant une femme tatouée, tranchée au couteau comme celle-ci, on est cassé, en miettes, comme un cheval ruant dans l'herbe sauvage.

Kat Imini a dit…

Anne : le "A" est juste, il faudrA, dans le sens j'en ai très envie, sourire, rebises.

A fleurs de peau : C'est beau "un cheval ruant dans l'herbe sauvage", libre de se laisser aller...