samedi 1 mars 2008

Désert...

Plantez votre œil là bas, tout au bout de cette photo,
Et ressentez…
Désert… plénitude…
Opposition, mais en réfléchissant,
Pas si contradictoire que ça.
Paradoxe des mots,
Le désert, le vide, faire le vide,
Pour mieux se sentir rempli.
Quand je regarde au centre tout au bout,
Je perçois l’onde du vent inscrite dans le sable,
Je perçois le vent d’altitude là bas sur les cimes,
Je perçois l’ombre sur la droite,
Qui par son contraste éclaire et nuance les autres couleurs,
Le désert bizarrement donne à sentir,
Aiguise la perception.
Le manque rend sensible,
Le désert m’Oasis…

4 commentaires:

Anonyme a dit…

"Le manque rend sensible" : le manque nous ramène à la nécessité du sens, des sens, de l'épreuve de ce qui réveille nos sens et cherche la direction. Le manque dit que vivre c'est éprouver, se laisser ressentir, chercher l'émotion, la laisser advenir et se l'approprier.
en passant

Kat Imini a dit…

Dommage, je pense, que le manque puisse réveiller tant de choses... Avant le manque, il y a le "vivre", apprenons à vivre avant que le manque ne nous fasse "re vivre".

Anonyme a dit…

Y a-t-il du vivre sans manque ? Est-ce que vivre ce n'est pas être sous le signe du manque parce que vivre n'est pas du pur présent ? Dès que j'ai conscience je me projette, je me souviens, je ne tiens pas au présent, et cela me dit le manque d'être pleinement, simplement. Jouir du présent consiste à être - même de manière imperceptible, infime - la possibilité de n'être plus (si j'aime, je puis ne plus être aimé, si je regarde un nuage il ne sera plus le même que j'aime à regarder dans quelques instants et je le chercherai en ma mémoire un peu en vain, etc.). La fragilité de l'existence met le manque au cœur de notre être. Ce qui n'a rien de triste, ni de décevant : cela donne à l'existence sa saveur, ses saveurs ; cela offre à l'instant son goût si subtil qui tient à son évanescence. N'est-ce pas cette fragilité que je vis en vous écrivant, en tissant cette délicieuse relation qui ne tient qu'au fil des phrases, des attentes ?
en passant

Kat Imini a dit…

Je n'aime définitivement pas ce mot "manque". Je persiste et signe.