mercredi 12 mars 2014

L'ami Notaure...

L'ami Notaure...
Il s'est perdu
Dans le labyrinthe de l'amour...
Artiste à ses heures,
Il la peignait,
Sa nudité drapée,
Regardant au loin,
Comme déjà partie...
Il a perdu le fil,
Ariane s'en est allée...
Il reste là,
Penché sur l'absence...
Son âme transparait
Dans son expression,
Qui, contre toute attente,
Me parait très belle...

4 commentaires:

JC a dit…

J'aime !
Bisous

Anonyme a dit…

Kat-Imini
Il est délicat de savoir, quand Eros s'en mêle, quelle femme d'Ariane ou de Dejanire, nous prendrions comme parangon.
O Taureau
O Ami Notaure
Ariane, nous somme en affinités avec "Elle"
Dejanire, l'épouse d'Héracles, qu'en diriez-vous :
Elle, dans les trachidiennes de Sophocle :
— C'est une sagesse vieille comme le monde qui dit que de toute vie mortelle il faut attendre le terme avant d'affirmer qu'elle fut heureuse ou malheureuse. Hélas! je n'ai pas besoin d'être allée chez Hadès pour savoir combien l'infortune aura pesé sur la mienne. J'habitais encore à Pleuron, dans le palais d'Œnée (02) mon père, lorsqu'un mariage se présenta pour moi tel qu'aucune femme d’Etolie n’en connut de plus affreux. Mon prétendant n'était autre que le fleuve Achélöos (03), et, pour demander ma main à mon père, il se rendait visible tour à tour sous la forme d'un taureau, d'un dragon aux replis chatoyants et d'un homme à tête de boeuf, dont le menton touffu laissait jaillir des fontaines d'eau vive! Pourvue d'un tel prétendant, pauvre fille que j'étais! je n'avais qu'un désir : être morte avant le jour de mes noces ! Quelque temps après, par bonheur, survint l'illustre fils de Zeus et d’Alcmène (04). Il provoque l'autre en combat singulier et me délivre. Les phases de ce combat, que ceux-là les retracent qui les ont suivies de sang-froid : je n'ai rien vu. J'étais assise, éperdue, tremblant que ma beauté ne fît mon malheur. Enfin, Zeus arbitre nous accorda une heureuse issue. Mais dois-je dire heureuse? Depuis le jour que sa victoire m'unit à Héraclès, je nourris crainte sur crainte, je vis à cause de lui dans une anxiété continuelle, et d'une nuit à l'autre les chagrins succèdent aux chagrins. Je lui ai donné des enfants; mais, comme un cultivateur qui possède un champ éloigné ne le visite qu'une fois pour les semailles, une fois pour la moisson, ainsi l'existence que mène mon mari le rend à son foyer et l'en éloigne sans cesse pour courir au service d'autrui. Aujourd'hui encore, bien qu'il ait glorieusement achevé ses fameux travaux, je tremble plus que jamais. Depuis qu'il a tué Iphitos (05), nous vivons en exil à Trachis (06), où l'on nous offre l'hospitalité; car Héraclès est parti, nul ne sait où. Je sais seulement que son absence me plonge en d'amères inquiétudes. Je suis presque certaine qu'il traverse quelque dure épreuve : voilà quinze mois qu'il n'a pas donné de ses nouvelles. Oui, il traverse quelque épreuve périlleuse. Je pense aux tablettes qu'il m'a laissées en partant, et dont je demande souvent aux dieux qu'elles ne me portent pas malheur.
Et si la vie était aussi simple que tout cela...
Et vive les nounours câlin
Jean

Anonyme a dit…

Lien avec Dejanire
Quand l'amour est mort (sens multiples)
http://remacle.org/bloodwolf/tragediens/sophocle/Trachiniennes.htm
pièce en Gr et Fr

Anonyme a dit…

Des mots, des images et ses correspondants...bonsoir
Où êtes-vous, toutes et tous ?
Sophocle, cet effrayant homme au fondement de notre culture,
beurk !
"Entre vues" et "Des mots, des images" que constate-t-on? Les amies, amis,les suiveurs s'élipsent dès que ... et l'auteur s'interroge.
Depuis Simone Weill, quelques unes et quelques uns savent encore que ''bis repetita ne placente pas toujours'' et c'est un bien !
Jouisseurs des lettres et des images redynamisez-vous ! Redynamisez les lieux que vous aimez retrouver.
Baisers du soir
Marlyse Hatelette
marlyse_hatelette@yahoo.fr
(je suis chez Ray et il cause pas !Lit-il seulement ?)